Les turbines en pignon sont équipées de capots extérieurs qui dirigent l’air sortant du poulailler vers un lit d’eau qui capte les poussières. - Illustration Une travée supplémentaire pour capter les poussières
Les turbines en pignon sont équipées de capots extérieurs qui dirigent l’air sortant du poulailler vers un lit d’eau qui capte les poussières.

Une travée supplémentaire pour capter les poussières

Damien Le Studer devance une éventuelle évolution de la réglementation en construisant une travée supplémentaire sur son poulailler de 1 800 m2, ce qui lui permet de capter les poussières qui sortent dans un lit d’eau.

Damien Le Studer s’est installé progressivement avec son père sur l’élevage avicole de Plescop (56). « J’ai exercé le métier de technicien volaille de chair durant sept ans à temps complet, puis pendant trois ans à mi-temps en complément de mon nouveau métier d’aviculteur. Depuis deux ans, je gère seul l’élevage qui totalise 2 400 m2 plus un poulailler neuf de 1 800 m2 qui a reçu son premier lot de poulets début juin. J’ai aussi 70 ha de SAU », décrit l’éleveur.

[caption id=”attachment_37323″ align=”aligncenter” width=”720″]Damien Le Studer, aviculteur à Plescop (56). Damien Le Studer, aviculteur à Plescop (56).[/caption]

9 000 € de surcoût pour le captage des poussières

Damien Le Studer a devancé d’éventuelles évolutions des normes environnementales en concevant et construisant son nouveau poulailler. « J’ai prolongé mon bâtiment et construit une travée supplémentaire qui me permet de capter les poussières plutôt que de les envoyer dans l’atmosphère. »

Pour que cela soit réalisable, l’éleveur a installé une ventilation tout pignon. Les turbines sont équipées de capots extérieurs qui dirigent l’air sortant du poulailler vers le sol. La dalle bétonnée possède une légère pente qui permet de maintenir une épaisseur d’eau d’environ 5 cm qui capte les poussières. « En début de lot, il n’y a pas vraiment de poussière, ce sont durant les trois dernières semaines que nous en générons le plus. En fin de lot, il suffit de retirer les bouchons d’évacuation pour vidanger l’eau chargée de poussières. Ce système simple fonctionne très bien », déclare l’aviculteur. Il estime à 9 000 € le surcoût pour la construction de cette travée supplémentaire, du béton et des évacuations d’eau.

[caption id=”attachment_37325″ align=”aligncenter” width=”720″]Les trappes à cadavres donnent sur un bac placé dans un local climatisé. Les trappes à cadavres donnent sur un bac placé dans un local climatisé.[/caption]

Des trappes à cadavres sur les côtés

« C’est un bâtiment simple de 85 m de longueur sur 21 m de largeur » explique l’éleveur. Malgré tout, le constructeur Dugué a dû répondre à certaines exigences. « Je voulais que les fenêtres soient placées en hauteur car le poulailler est situé en bord de route et j’avais peur d’avoir des étouffements à cause des feux de voitures la nuit. » Pour Damien Le Studer, une pente de toit de 30 % est idéale et permet de gérer plus facilement la ventilation et le flux d’air pour ne pas avoir de retombée d’air trop froid ou avec trop de vitesse sur les volailles.

L’éleveur a aussi pensé à son confort de travail, il a équipé son poulailler de deux trappes à cadavres sur les côtés. Chacune des trappes donne sur un bac à équarrissage placé dans un local climatisé maintenu à une température de 3° C. L’aviculteur a installé une caméra au centre du bâtiment, elle lui sert surtout au moment du démarrage pour contrôler régulièrement la bonne répartition des poussins dans la salle d’élevage. « J’ai investi 290 €/m2 (hors aides) dans la construction de ce poulailler de 1 800 m2. J’ai bénéficié d’une aide de 30 000 € dans le cadre du PCAEA ainsi que d’une aide de chez Sanders Bretagne équivalente à 15 €/m2. »


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