La fibre au cœur de l’aménagement du territoire

Les représentants d’organisations patronales et les élus locaux veulent travailler ensemble sur l’attractivité des métiers. L’accès au numérique est un levier indispensable.

Les acteurs économiques et les élus locaux planchent sur l’attractivité du territoire. L’enjeu, c’est le développement économique du département. Avec un maintien des emplois existants et la création d’activités nouvelles. L’aménagement du territoire est un levier pour créer une dynamique. Si les acteurs économiques régionaux se battent pour la création de routes, de lignes TGV ou d’aéroports, c’est sans doute sur le numérique que les demandes des entreprises se font les plus insistantes à l’heure actuelle. « Il se dit tout et n’importe quoi sur ce sujet. Tout le monde veut la fibre mais dans certaines zones, d’autres solutions peuvent être aussi efficaces et moins chères. À condition d’entretenir le réseau filaire existant ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas », déplore Yves Bleunven, président de l’association des maires du Morbihan, face à des chefs d’entreprise et des élus locaux.

Un organisme qui encourage la formation d’élus référents dans le domaine du numérique pour pouvoir discuter, en connaissance de cause, avec les différents opérateurs. « Et être à même de répondre aux nouvelles préoccupations des collectivités ». Les services de l’association et ceux de la Chambre d’agriculture rencontreront prochainement l’opérateur Orange pour évoquer le sujet et les solutions alternatives en attendant la fibre. L’enjeu est important dans les campagnes mais aussi pour le développement du télétravail, par exemple, qui résulte d’une demande sociétale et qui va dans le sens de la protection de l’environnement.

Recrutement difficile

Créer des emplois est indispensable, recruter des compétences l’est tout autant si l’on en croit les entrepreneurs présents. De nombreux domaines d’activité, dans notre région, peinent à trouver la main-d’œuvre nécessaire au bon fonctionnement de leurs entreprises. « Si nous n’arrivons pas à rendre certains métiers attractifs, nous courrons à la catastrophe dans une dizaine d’années », prédit Yves Bleunven. On pense aux médecins en zone rurale et à l’ensemble des métiers dans le secteur primaire. Pour Frank Guéhénnec, président de la FDSEA, les médias et l’éducation nationale ont une grande responsabilité dans l’inadéquation emploi-formation. « Nous communiquons vers les collégiens et vers les lycéens mais ce sont les professeurs qu’il faut sensibiliser ».

L’apprentissage, toujours considéré comme une voie de garage par les conseillers d’éducation, semble, selon les participants, une voie d’avenir à encourager. L’un d’entre eux rappelle que 53 % des chefs d’entreprises artisanales françaises, employeuses de main-d’œuvre, sont issus de ces formations en alternance. Un travail de fond que d’autres pays ont mené à bien.

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