Le secours catholique organisait un débat sur le coût de l’alimentation au salon Terre et Mer à Lorient le 23 mai dernier. En préambule, l’association caritative faisait un sinistre constat : « 8 millions de Français sont en insécurité alimentaire, 18 % des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, le diabète et l’obésité prennent un virage épidémique et la biodiversité s’effondre ». Cherchez l’erreur… C’est ce que tente de faire le Secours catholique en reprenant les chiffres d’une étude réalisée par un Bureau d’analyses (Basic). « Ce ne sont pas des coûts théoriques mais des dépenses réelles que l’on retrouve dans la comptabilité publique », précise Marie Drique, qui animait le débat à Lorient. Pour 100 € dépensés, les producteurs touchent 7 € Des coûts cachés « Les pouvoirs publics ont dépensé 19,1 milliards d’euros en 2021 pour tenter d’atténuer les impacts écologiques du système alimentaire dont les deux tiers pour la santé ». À ces données précises, il convient d’ajouter, selon le rapport, les coûts inestimables tels que : « La perte de biodiversité, la dégradation de la santé mentale, les maladies liées à l’exposition aux pesticides dans l’alimentation et dans l’eau… ». Les problèmes de santé sont involontairement encouragés : « Les 5 milliards d’euros de publicité du secteur agroalimentaire sont fléchés vers des produits trop gras, trop sucrés. C’est mille fois plus que le budget communication du programme national Nutrition Santé ». Ce système est subi par les Français les plus fragiles mais il est financé par les pouvoirs publics : « 48,4 milliards d’euros d’exonération sociales et fiscales, de contributions des collectivités territoriales, de subventions de l’État…, alloués pour soutenir un système qui ne rémunère pas suffisamment les acteurs de la base ». Soutiens financiers aux plus démunis Pour remédier à ces déséquilibres, l’association recommande…

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