POMME-DE-TERRE-echange-patate - Illustration L’émergence d’une économie collaborative version monde agricole

L’émergence d’une économie collaborative version monde agricole

Le coût de la mécanisation dans les exploitations bretonnes est régulièrement pointé comme un frein à leur compétitivité. Une solution émerge : l’économie collaborative ou #CoFarming, basée sur l’utilisation du numérique au service des agriculteurs.

Partager du matériel entre voisins, tester un matériel avant l’achat, échanger des parcelles, des fourrages, des compétences… et réduire ses coûts ! C’est ce que proposent en ligne les plateformes internet telles que WeFarmUp.com ou VotreMachine.com. Modèles d’économie collaborative, elles mettent en relation les professionnels du secteur agricole et sont également ouvertes aux autres acteurs du milieu rural : ETA, Cuma, concessionnaires de matériel agricole et tout professionnel disposant de matériel sous-utilisé.

Échanger des parcelles

Côté producteurs, d’autres pistes d’économies se dessinent dans le cadre des échanges parcellaires. Récemment mis en ligne, le site Echangepatates.fr, dédié aux producteurs de pommes de terre et le site Echangeparcelle.fr devraient contribuer à faire bouger les choses en facilitant la mise en relation. Un an après sa création, Echangeparcelle.fr annonce déjà 1 500 parcelles échangées par 1 100 agriculteurs pour un total de 14 000 ha.

Progresser ensemble

Plus audacieuses encore, des plateformes d’échange d’expérience, voire de compétences, se mettent en place. Agrifind.fr, start-up, lancée en février 2017, met en relation des agricul-teurs-conseillers avec d’autres agriculteurs prêts à les rétribuer pour bénéficier de leur savoir-faire.

FarmLeap.com, lancé en 2017, se veut un Ceta (Groupes de développement agricole) numérique. L’objectif est de permettre aux agriculteurs de progresser ensemble, sans intermédiaires, en échangeant connaissances et pratiques expérimentées par chacun d’entre eux. En navigant sur ces sites, on constate que la Bretagne y est assez peu présente. Le mouvement concerne surtout les zones de grandes cultures et leurs producteurs. Les éleveurs bretons ont tout à inventer pour faire naître les outils internet qui leur permettront de progresser collectivement.

Anne Bras / Cerfrance Finistère


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