La bio, très courtisée

Fabien Tigeot, à droite, et David Hervé, respectivement président et vice-président du groupement des agriculteurs biologiques du Morbihan, avec Sophie Milhem, coordinatrice, avant l'assemblée générale, mardi dernier. - Illustration La bio, très courtisée
Fabien Tigeot, à droite, et David Hervé, respectivement président et vice-président du groupement des agriculteurs biologiques du Morbihan, avec Sophie Milhem, coordinatrice, avant l'assemblée générale, mardi dernier.

La bio entre dans une nouvelle ère. De nombreux distributeurs s’intéressent à ses attraits. Une opportunité, à certaines conditions. L’enseigne Picard a tiré la première. Elle a sollicité la fédération nationale des agriculteurs biologiques (Fnab) pour développer sa gamme de produits bio et locaux. Celle-ci lui a répondu favorablement en insistant sur sa volonté d’orienter la politique d’approvisionnement vers des organisations de producteurs 100% bio et sur les bonnes pratiques en termes de mécanismes de contractualisation et de fixation des prix. « La filière surgelés pourrait ouvrir des perspectives intéressantes dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, tout en générant une meilleure valorisation pour les producteurs », assure Sophie Milhem, coordinatrice du groupement des agriculteurs bio du Morbihan (Gab 56). Nouveaux opérateurs La Fnab a également rencontré toutes les grandes enseignes de distribution, alléchées par l’évolution des ventes de produits. Toutes veulent du bio et du local. À l’échelle du département, le Gab a rencontré dernièrement les gros opérateurs des différentes filières, de Sodiaal à Bigard, en passant par Triskalia ou Sanders qui lancent ou s’intéressent, elles aussi, aux filières de production bio. « C’est rassurant car ils viennent vers nous », précise Fabien Tigeot, président du Gab 56. « Nous découvrons un nouveau genre de relations. Nous sommes conscients que nos partenaires historiques ne suffiront pas à répondre aux demandes. Dans la mesure où nos producteurs s’y retrouvent, il n’y a pas de problème ». Dans l’immédiat, le Gab propose de former les nouveaux producteurs. Bénéfices pour la société Le groupement morbihannais a également rencontré des collectivités territoriales sur l’ensemble du département. « Nous voulons leur montrer les bénéfices de l’agriculture biologique à l’échelle d’un territoire qui ne se cantonnent pas à l’environnement. La bio dynamise l’économie locale, crée des emplois », assure David Hervé, maraîcher. « Selon une étude de l’Inra et de l’Itab, un hectare passé…

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