Dr florent auguste, GTV Bretagne - Illustration La bronchite vermineuse, une maladie à surveiller
Dr florent auguste, GTV Bretagne

La bronchite vermineuse, une maladie à surveiller

La Dyctiaucolose ou bronchite vermineuse est une pathologie d’été due à Dyctyocaulus viviparus, un strongle qui a la particularité de vivre, à l’état adulte, dans les bronches des bovins et dont le cycle est très rapide. « Les œufs issus de la reproduction dans les poumons donnent naissance à des larves qui sont expectorées. Une fois dégluties, elles sont ravalées vers le tube digestif pour être excrétées dans les bouses », détaille Dr Florent Auguste.

Troubles respiratoires sévères

La présence des parasites adultes dans les bronches provoque des cas de bronchopneumonie. Les troubles peuvent être sévères : difficultés respiratoires (dyspnée, orthopnée), toux plus marquée à l’effort, lésions pulmonaires évoluant vers la chronicité et l’irréversibilité, surinfections possibles, mortalité éventuelle sans traitement… Sans oublier les conséquences zootechniques associées : baisse de production laitière et du GMQ, perte d’état. Et le vétérinaire de préciser : « Par ailleurs, chez les animaux déjà immuns, le syndrome pulmonaire aigu donne lieu à une réaction inflammatoire et immunitaire excessive lors de réinfestations. »

La bronchite vermineuse se diagnostique en fonction de son épidémiologie et sa clinique : saisonnalité, troubles respiratoires sans hyperthermie et toux lors des déplacements, baisse de production laitière. La coproscopie, quoique parfois peu sensible, permet la recherche des larves L1 (méthode de Mackenna ou Baermann).
« Les épisodes nécessitent, compte tenu des conséquences, un traitement anti-helminthique. »

Lente immunité

Le contrôle de la dictyocaulose passe aussi par les mêmes règles de gestion du pâturage que pour les strongles digestifs, sans pour autant pouvoir utiliser les mêmes règles d’installation de l’immunité et utiliser les mêmes outils (TCE par exemple). « En effet, la mise en place de l’immunité est lente. On observe notamment une très forte sensibilité des primipares. Celles-ci ont alors tendance à amplifier la charge immunitaire (recyclage) qui finit par saturer l’immunité des multipares qui peuvent alors être atteintes de toux cliniques. »

Un champignon catapultent les larves

La dissémination des larves à partir des bouses est facilitée par un champignon du type Pilobolus se nourissant dans les bouses. Ses appareils sporifères éclatent et lancent les larves agglutinées dans l’herbe environnante.


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