Nouvelle-Zélande : Petit pays mais grand par son agriculture

En septembre 2017, Maëva Cado intègre le CFTA de Montfort-sur-Meu (35) en BTS ACSE. Après de longues hésitations quant à la destination de son stage de 4 à 6 mois à l’étranger, son choix se porte sur la Nouvelle-Zélande. Six mois plus tard, des souvenirs plein la tête, elle nous raconte son expérience.

Un pays deux fois plus petit que la France qui élève pas moins de 30 millions de moutons. Et 5 millions de bovins qui fournissent 27 % du lait mondial et qui lui permettent de monter sur la plus haute marche du podium des exportateurs de produits laitiers dans le monde. Vous l’avez reconnue, il s’agit de la Nouvelle-Zélande.
« Ce pays au climat favorable à la pousse de l’herbe grâce à une pluviométrie importante et des températures douces, est une terre d’élevage qui deviendra ma terre d’asile durant les six mois de stage de césure entre la 1re et la 2e année de mon BTSA Acse », décrit Maéva Cado.

[caption id=”attachment_32252″ align=”aligncenter” width=”720″]Maeva-Cado Maëva Cado avec une des salariée allemande.[/caption]

Un rêve devenu réalité

« J’atterris le 6 avril 2017, à Auckland, capitale de la Nouvelle-Zélande ». L’aventure se passe dans l’île du Nord, à 2 heures au sud d’Auckland. « Je suis attendue dans un élevage de chevaux de sport, structure familiale nommée Mount View Sport Horse, dans la ville la plus peuplée de la “Baie Of Plenty”, Tauranga ». Un contact établi grâce aux relations de sa formatrice en anglais.

La taille des exploitations néo-zélandaises est impressionnante, nettement supérieure à celle des exploitations françaises avec une moyenne de 500 vaches/exploitation et des coûts de production parmi les plus bas du monde. Ces derniers s’expliquent par un système de production qui repose sur le pâturage et peu de charges de structure.

Démesure des exploitations

Elle a eu l’occasion de rencontrer des agriculteurs et d’échanger avec trois de ses collègues partis comme elle découvrir les particularités de l’élevage laitier en Nouvelle-Zélande. « Le plus étonnant est la démesure des exploitations par rapport aux exploitations françaises et la simplicité de leur système avec peu de bâtiments, profitant de grandes plaines, d’un climat tempéré et de systèmes d’irrigation à la pointe, particulièrement dans l’Île du Sud, permettant des chargements élevés de 2,8 VL/ha. »

Les Néo-Zélandais gèrent leur troupeau laitier de façon groupée. En hiver, le travail consiste à l’alimentation et la gestion des paddocks. À partir d’août commencent les vêlages avec en moyenne une vingtaine de mises bas par jour, représentant une période de travail assez intense pour les agriculteurs qui n’hésitent pas à embaucher des étudiants et/ou des travailleurs étrangers.

[caption id=”attachment_32250″ align=”aligncenter” width=”720″]batiments-laitiers-Nouvelle-Zelande Des bâtiments laitiers modestes.[/caption]

Chevaux de course exportés

L’élevage de chevaux n’est pas la production prédominante du pays. Le marché néo-zélandais ne représente pas un grand débouché pour la vente de chevaux. « Une grande partie des chevaux de Mount View Sport Horse, mon lieu de stage sont donc exportés en Australie avec notamment un partenariat avec un cavalier australien qui s’occupe de la valorisation des chevaux sur les terrains de concours et de la vente de ceux-ci en Australie. »

[caption id=”attachment_32251″ align=”aligncenter” width=”720″]poulains-au-champ Poulinières avec les poulains au champs.[/caption]

Une génétique de souche européenne

Mount View Sport Horse est un élevage récent, créé en 2002 avec l’import de six poulinières Holsteiner d’Europe et de deux étalons. Quatre d’entre eux proviennent de l’élevage VDL en Hollande. L’élevage utilise donc des lignées européennes reconnues depuis longtemps comme support pour sa génétique. Wendy Keddell, un des deux gérants, accorde un grand intérêt au choix des reproducteurs afin de produire des chevaux performants. L’objectif est de produire des chevaux qui répondent aux attentes des clients : modernes, avec un bon mental et avec de bonnes aptitudes au saut.

Il est épaulé par Richard Keddell, son associé qui, lui, travaille parallèlement en tant que chirurgien orthopédique à l’hôpital de Tauranga. Il occupe également la place de président de l’association d’orthopédie de Nouvelle-Zélande, un poste lui demandant de nombreux déplacements aux quatre coins du monde. Pour assurer le travail, l’exploitation embauche deux Allemandes présentes sur la structure depuis 6 ans apportant leur savoir-faire et leur rigueur. Et bénéficie de l’aide ponctuelle de quelques stagiaires, à l’image de Maëva Cado. « Mon travail durant ces 6 mois ? L’alimentation, les soins aux chevaux, le travail des chevaux, la manipulation des poulains… » À partir de 2 ans et demi, ces derniers sont envoyés au débourrage chez une cavalière professionnelle située à une heure de Tauranga qui s’occupe également de valoriser sur les terrains de concours les plus vieux chevaux. Une part importante du travail concerne la gestion du pâturage et l’entretien des pâtures puisque c’est l’élément principal de l’alimentation des chevaux.

[caption id=”attachment_32253″ align=”aligncenter” width=”720″]Mount-Maunganui Endroit le plus populaire de la Bay of Plenty ; « Mount Maunganui »[/caption]


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