Des pistes pour réduire les insecticides en colza

Les essais variétaux du Rheu ont été visités par différents acteurs de la filière colza, le 1er juin. - Illustration Des pistes pour réduire les insecticides en colza
Les essais variétaux du Rheu ont été visités par différents acteurs de la filière colza, le 1er juin.

La lutte raisonnée devient primordiale en colza. Évaluer la pression parasitaire, jouer sur les dates, mélanger les variétés ou associer le colza avec d’autres plantes sont des axes de travail explorés. [caption id=”attachment_27423″ align=”alignright” width=”141″] Nina Rabourdin, ingénieur Terres Inovia[/caption] La pression réglementaire, sociétale, mais aussi technique, avec des résistances problématiques des ravageurs, pousse les centres de recherche autour du colza à travailler sur d’autres pistes que les insecticides, qu’il faut utiliser en dernier recours. « Depuis 2008, des résistances des grosses altises sont observées en Allemagne. En France, des résistances (aux pyréthrinoïdes) apparaissent aussi partout, y compris en Bretagne, voire des « super » résistances dans certaines zones comme l’Yonne », indique Nina Rabourdin, ingénieur Terres Inovia. Semer fin août « Pour éviter les traitements sur altises adultes, il faut semer suffisamment tôt, fin août – début septembre maxi sur nos zones, sans résidus de paille. Les colzas doivent être vigoureux et avoir 4 paires de feuilles au 20 septembre. » Des outils sont par ailleurs à disposition pour évaluer la pression parasitaire en cours de campagne (cuvettes jaunes pour les altises, modèle climatique…). « Car la lutte raisonnée repose sur trois principes : réduire les infestations, favoriser les capacités de compensation de la culture et limiter la présence du ravageur sous sa forme nuisible pendant la période sensible de la culture. » [caption id=”attachment_27421″ align=”alignright” width=”142″] Maxime Hervé, Igepp[/caption] De nombreux essais sont en cours sur l’association avec des légumineuses, la féverole notamment, qui jouent aussi un rôle sur l’apport d’azote. « Elles viennent perturber l’odorat très fin des insectes », précise Maxime Hervé de l’Igepp (Institut de génétique, environnement et protection des plantes). « Le mélange de plusieurs variétés de colza est une autre voie, moins efficace toutefois. » Le principe pourrait être de faire fleurir une variété plus précoce dans le champ, car les insectes sont davantage attirés par…

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