Invité par la Cuma de Scaër Ouest, Olivier Allain, vice-président de la Région Bretagne, a pu mesurer l’engagement des agriculteurs dans l’agro-écologie. - Illustration La Cuma version durable
Invité par la Cuma de Scaër Ouest, Olivier Allain, vice-président de la Région Bretagne, a pu mesurer l’engagement des agriculteurs dans l’agro-écologie.

La Cuma version durable

Sur les 650 Cuma bretonnes, 220 ont déposé un dossier PCAE en 2015-2016. Ce « Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles » leur permet de percevoir 40 % de subventions lors de l’achat de certains matériels. La Cuma de Scaër Ouest a bénéficié de cette aide gérée par la Région pour une herse étrille et une remorque autochargeuse. Mais elle est allée plus loin en s’engageant en 2014, et pour 3 ans, dans un AEP (Appel à projet agriculture écologiquement performante) ; avec à la clé un soutien de la Région de 60 761 €.

[caption id=”attachment_26237″ align=”aligncenter” width=”680″]Invité par la Cuma de Scaër Ouest, Olivier Allain, vice-président de la Région Bretagne, a pu mesurer l’engagement des agriculteurs dans l’agro-écologie. Invité par la Cuma de Scaër Ouest, Olivier Allain, vice-président de la Région Bretagne, a pu mesurer l’engagement des agriculteurs dans l’agro-écologie.[/caption]

La somme de petites choses

Cette démarche agro-écologique vise des économies d’énergie et des actions en faveur du climat, avec l’objectif de réduire les charges de mécanisation toujours très élevées dans les exploitations bretonnes. « Une étude auprès des adhérents des Cuma du Finistère étalonne ces dernières entre 332 €/ha à 537 €/ha ; en production laitière la mécanisation oscille de 56 à 83 €/1 000 L sur notre échantillon », rappelle Alain Laurec, directeur de la FDCuma 29.

En s’investissant dans un AEP, le groupe d’agriculteurs scaërois a commencé par voir comment réduire de 20 % la consommation de fioul des deux tracteurs de la Cuma. Un exercice a priori difficile mais finalement atteignable en adoptant une conduite économe. Pour ce faire, le chauffeur de la Cuma et les adhérents ont suivi une formation pratique. Cet apprentissage à l’écoconduite s’inscrit dans une démarche plus globale d’économie d’énergie et de moindre rejet de carbone ; par exemple en adoptant des itinéraires techniques plus économes en cultures (Techniques culturales simplifiées, comparaison de différents couverts, etc.).

Réduire les km sur route

Pour aller plus loin dans ce projet, la Cuma qui couvre quelque 3 600 ha s’intéresse aussi à l’aménagement parcellaire des exploitations. « Nous cherchons à favoriser l’échange de parcelles pour limiter le morcellement et réduire les trajets avec du matériel », cite en exemple Stéphane Derrien, le président de la Cuma de Scaër Ouest.


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