La Cuma, un levier pour gagner en productivité

La coopérative d’utilisation de matériel en commun de Taulé a dépassé le seuil de 1 000 ha couverts par son activité. Un dynamisme au service des adhérents, pour qui le travailler ensemble est une force.

En 21 ans d’existence, la Cuma du Frout a doublé la surface exploitée par ses adhérents. Démarrée en 1995, la coopérative, équipée alors de 2 tracteurs de 110 cv, travaillait, semait, nourrissait et récoltait 500 ha de cultures et d’herbe. Événement symbolique mais représentatif du bon fonctionnement de l’outil, ce ne sont pas moins de 1 000 ha qui sont aujourd’hui concernés. « Avec notre politique de renouvellement tous les 3 ans, nous venons d’acquérir deux tracteurs de 210 cv, pour évoluer avec les surfaces. Le système Cuma est une solution économique. Les producteurs ne sont pas toujours maîtres du prix de vente de leurs produits. En revanche, le poste mécanisation est un paramètre maîtrisable », confie Ronan Kerrien, président de la Cuma du Frout depuis sa création. Des bilans d’exploitations allégés pour les adhérents, qui préfèrent une mise en commun de ces investissements coûteux de matériels.

Des moteurs et de la main-d’œuvre

Située dans un secteur de production spécialisée dans les légumes de plein champ, la Cuma taulésienne œuvrait principalement dans les champs de choux-fleurs et d’artichauts. « La surface est descendue à 200 ha petit à petit », chiffre le président. L’élevage et les cultures, de plus en plus présentes, ont pris le pas.
Signe d’un réel coup de pouce à ses adhérents, la fonction de groupement d’employeurs des Cuma est largement plébiscitée, car avec 2 chauffeurs viennent s’ajouter 2 salariés qui proposent leur main-d’œuvre itinérante.

« Les 18 adhérents peuvent faire appel à eux pour différentes tâches, comme la récolte de choux, la plantation de légumes ou même en serre de tomate pour dégager les plants en fin d’année. C’est un atout très flexible, qui assure les moments creux de l’année : plutôt que d’embaucher une main-d’œuvre coûteuse en période calme de travail, l’agriculteur fait appel selon ses besoins à nos salariés ».La Cuma a su évoluer pour répondre aux évolutions des métiers. Ainsi, en plus de la puissance des engins de traction, la largeur des outils a suivi le même chemin.

Évoluer pour durer

« Il faut optimiser la puissance de traction. Il nous faut gagner en productivité », explique Éric Bian, trésorier. L’acquisition d’une charrue 6 corps est d’ailleurs programmée pour la fin de l’année. Le changement d’outil, « décidé de façon collégiale, responsabilise chacun. Tous les adhérents sont partie prenante de telles décisions. Les changements de pratiques agronomiques se feront via les Cuma », rappelle Ronan Kerrien, en réponse à la modification des pratiques culturales. Cerise sur le gâteau, le montant raisonnable facturé pour les prestations, ainsi que l’achat mensuel groupé de carburant, pour économiser 5 à 7 centimes au litre, rappelle que seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin.


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