Mathieu Bourveau et Loïc Bernard, des JA 29, épluchent la composition d’un plat préparé dans les rayons du Carrefour à Quimper. - Illustration Les recettes des plats préparés épluchées
Mathieu Bourveau et Loïc Bernard, des JA 29, épluchent la composition d’un plat préparé dans les rayons du Carrefour à Quimper.

Les recettes des plats préparés épluchées

Un groupe des JA 29 a relevé les recettes des plats préparés dans un supermarché de Quimper. Ils reviendront en janvier après la mise en application du décret sur l’étiquetage de l’origine des produits afin de vérifier si les marques n’ont pas modifié leurs recettes pour éviter de mentionner l’origine des produits agricoles utilisés.

[caption id=”attachment_23256″ align=”aligncenter” width=”480″]Mathieu Bourveau et Loïc Bernard, des JA 29, épluchent la composition d’un plat préparé dans les rayons du Carrefour à Quimper. Mathieu Bourveau et Loïc Bernard, des JA 29, épluchent la composition d’un plat préparé dans les rayons du Carrefour à Quimper.[/caption]

« Samedi matin nous avons réalisé un repérage des recettes des plats préparés frais, surgelés et en conserves au supermarché Carrefour de Quimper », déclare Mathieu Bourveau, responsable de la section porc chez les Jeunes Agriculteurs du Finistère. Le but est d’anticiper l’application du décret  sur l’étiquetage de l’origine du lait et de la viande dans les produits transformés, paru le 21 août 2016 au Journal officiel. Ce décret « rend obligatoire l’indication de l’origine du lait et des viandes utilisés en tant qu’ingrédients dans les denrées alimentaires préemballées ». Il prévoit une mise en œuvre de l’expérimentation pour deux ans, dès le 1er janvier 2017, avec écoulement des stocks possible jusqu’au 1er janvier 2017 également.

Vérifier que les recettes ne seront pas modifiées

Ce décret rend obligatoire l’indication de l’origine du pays d’élevage et d’abattage au-dessus de 8 % pour la viande et 50 % pour le lait. « Pour cette raison certaines marques de plats préparés peuvent être tentées de modifier leurs recettes afin de tomber sous ses seuils et ne pas être obligé d’informer le consommateur sur l’origine des produits agricoles qu’ils utilisent. Nous retournerons dans un supermarché du département en début d’année pour voir si toutes les marques ont joué le jeu et repérer d’éventuels mauvais élèves », informe Mathieu Bourveau.

Il explique que les pays exportateurs ont mis la pression pour que ce décret ne soit pas appliqué et qu’aujourd’hui ils continuent pour qu’il n’aille pas au-delà de la période de deux ans. « Cette action de samedi matin nous a permis de constater que les produits avec le logo “origine France” sont mis en avant dans les rayons. Le travail réalisé ces dernières années porte donc ses fruits. Maintenant, il faut que les éleveurs puissent capter une partie de la valeur ajoutée que cela dégage », conclut le responsable de la section porc chez les JA 29.


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