Expliquer sincèrement et positivement son métier

David Morvan poste régulièrement des photos sur les réseaux sociaux. « Pour les plus réticents à ces technologies, je conseille la visite de la ferme par les enfants », préconise-t-il. - Illustration Expliquer sincèrement et positivement son métier
David Morvan poste régulièrement des photos sur les réseaux sociaux. « Pour les plus réticents à ces technologies, je conseille la visite de la ferme par les enfants », préconise-t-il.

Il n’est pas simple de répondre aux critiques émises par une certaine tranche de la population. Les Jeunes Agriculteurs ont organisé une table ronde pour donner des pistes de réponse. « L’agribashing est un sentiment de critique systématique des pratiques, comme l’élevage ou l’utilisation de produits phytosanitaires », introduit Eddy Fougier, politologue. Ce spécialiste des effets de société est venu témoigner lors d’une table ronde organisée par les Jeunes Agriculteurs du Finistère, à Saint-Ségal. « Que s’est-il passé pour que nous en parlions systématiquement ? », questionne-t-il. Les critiques de l’agriculture conventionnelle, les OGM sont sans doute une genèse possible au phénomène, qui s’est ensuite élargi vers les phytosanitaires, et l’élevage en général. Vers un bombardement Eddy Fougier relève les chiffres de certains reportages diffusés sur la chaîne publique. « Il y a une intensification de la critique. Ces documents démarrent avec 20 premiers termes anxiogènes. Sur plus de 2 heures de vidéo, il y a un mot anxiogène toutes les 16 secondes. C’est un bombardement littéral, avec une mise en scène efficace ». Ces images chocs glissent vers le terrain, des évènements récents ont vu un agriculteur de l’Ain blessé à l’oreille par un riverain alors qu’il épandait un herbicide sur ses cultures. Garder le lien Loïc Hénaff, dirigeant de la société Hénaff et président de Produit en Bretagne, pense « qu’il y a un double réveil de la population, qui redécouvre comment sont faits les produits agroalimentaires et comment fonctionne l’agriculture. Il faut expliquer nos pratiques sans être trop technique, sinon on perd les gens. La pédagogie est la meilleure façon de garder le lien ». Ce lien, les agriculteurs adeptes des réseaux sociaux le gardent, comme David Morvan, producteur de lait à Bohars. « Nous sommes de très bons producteurs, mais ne savons pas vendre nos produits. Où va notre…

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