Michel Guernévez, à gauche, et Pierre-Yves Le Bozec, président du Sérémor, lors de la journée de l'emploi et des assemblées générales du Sérémor, de Solutis et de l'AEF (Association emploi formation). - Illustration L’embauche d’un salarié est un investissement dans l’avenir
Michel Guernévez, à gauche, et Pierre-Yves Le Bozec, président du Sérémor, lors de la journée de l'emploi et des assemblées générales du Sérémor, de Solutis et de l'AEF (Association emploi formation).

L’embauche d’un salarié est un investissement dans l’avenir

La journée de l’emploi en agriculture s’est tenue mardi dernier à Vannes. Le recours à de la main-d’œuvre extérieure est un enjeu face à la surcharge de travail. Des employeurs témoignent.

[caption id=”attachment_20116″ align=”aligncenter” width=”600″]Michel Guernévez, à gauche, et Pierre-Yves Le Bozec, président du Sérémor, lors de la journée de l'emploi et des assemblées générales du Sérémor, de Solutis et de l'AEF (Association emploi formation). Michel Guernévez, à gauche, et Pierre-Yves Le Bozec, président du Sérémor, lors de la journée de l’emploi
et des assemblées générales du Sérémor, de Solutis et de l’AEF (Association emploi formation).[/caption]

« Le recours au salariat est une réponse sociale et économique appropriée pour un développement optimal des exploitations ». Frank Guehennec, président du comité départemental de l’emploi, rejoint l’avis de la majorité des jeunes agriculteurs. Une enquête montre, qu’en grande majorité, ils veulent maintenir leurs moyens de production au départ de leurs parents en retraite. « ¼ d’entre eux souhaitent embaucher à temps plein pour continuer à produire. Très peu songe à diminuer la production en supprimant, par exemple, un atelier ou en baissant les volumes produits », révèle Thomas Guégan, président des JA.

Ils envisagent d’embaucher, avant de déléguer des travaux de culture ou de moderniser leurs élevages. Comment trouver de la main-d’œuvre ? Avec quelles compétences ? Comment gérer le côté administratif ? Quelles relations avoir avec un salarié ? Autant de questions qu’ils se posent. Trois employeurs répondent. Ils ont embauché récemment ou ont recours à de la main-d’œuvre de remplacement.

[caption id=”attachment_20119″ align=”alignright” width=”150″]Philippe Tanguy Philippe Tanguy[/caption]

Je fais confiance à ma salariée
Philippe Tanguy, à la tête d’un élevage de porcs à Inzinzac, a choisi d’embaucher une salariée à temps plein au départ de ses parents pour s’occuper essentiellement de la maternité. « Elle n’est pas issue du milieu agricole mais a obtenu un BPREA, à Kérel, en 2013. Elle apprend et elle est motivée. Je l’aide en lui proposant des formations et en l’invitant à des réunions techniques organisées par le groupement sur la gestion des maternités. J’ai confiance, elle fait un weekend sur trois ; du coup j’ai plus de temps pour ma famille et pour mes responsabilités extérieures. J’ai réalisé des travaux d’agrandissement que je n’aurais pas pu faire sans main-d’œuvre salariée ». Le volet administratif, notamment la réalisation des bulletins de paie, est sous-traité. Auteur de la citation
[caption id=”attachment_20121″ align=”alignright” width=”150″]Françoise Le Bihan Françoise Le Bihan[/caption]
Il faut savoir déléguer
Françoise Le Bihan, productrice de lait à Nostang, s’est installée avec son mari en 2015 en reprenant les parts de ses beaux-parents, après avoir travaillé 17 ans en pharmacie. Ils ont recours au service de remplacement. « Nous recherchons du temps libre pour élever nos enfants. Nous faisons appel au service du Sérémor certains weekends et pendant les vacances (2 à 3 semaines dans l’année). Il faut savoir déléguer et faire confiance. Je crois que je suis mieux armée que mon mari pour cela ; lui a toujours travaillé, comme patron, sur la ferme. Il se faisait déjà remplacer avant mon installation et n’a jamais eu de problèmes. On a l’impression que les salariés sont de plus en plus compétents. Nous embaucherons peut-être plus tard, à mi-temps ». Auteur de la citation
[caption id=”attachment_20120″ align=”alignright” width=”150″]Olivier Le Quintrec Olivier Le Quintrec[/caption]
Plus forts à deux
Après le départ de ses parents en retraite, Olivier Le Quintrec, éleveur laitier à Surzur, a travaillé seul sur son exploitation pendant 4 ans. Il a fait appel au groupement d’employeur Solutis, pour deux jours par semaine. « Le premier salarié est parti au bout d’un an. Même si tout se passait bien, cela m’a permis de me remettre en question au niveau relationnel. Du coup, cela se passe encore mieux avec le second. J’évite de lui mettre trop de pression, je lui demande son avis pour le mettre en confiance. On est plus fort à deux ! » Olivier envisage d’embaucher un second salarié ayant un autre profil, toujours avec Solutis. Auteur de la citation


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