Toutes les cases de maternités sont équipées d'une augette (système breveté). Elles sont montées en série sur le réseau de lait (200 mètres de tuyaux souples). Lorsque le porcelet joue avec la pipette, le lait jaillit dans l'auge. Dès qu'il arrête, un système de blocage empêche le liquide de redescendre (pas de risque de souillure du lait résiduel dans le tuyau). Le lait est distribué dès la fin de la prise colostrale (le samedi matin). L'éleveur passe, le premier jour, dans toutes les cases pour actionner la pipette de manière à faire jaillir le lait dans le fond d'auge et attirer les porcelets. Ils prennent ensuite rapidement l'habitude de venir consommer. Le lait, disponible à tout moment, en libre-service pour les porcelets, est alors à une vingtaine de degrés. - Illustration Un lactoduc pour sauver des porcelets
Toutes les cases de maternités sont équipées d'une augette (système breveté). Elles sont montées en série sur le réseau de lait (200 mètres de tuyaux souples). Lorsque le porcelet joue avec la pipette, le lait jaillit dans l'auge. Dès qu'il arrête, un système de blocage empêche le liquide de redescendre (pas de risque de souillure du lait résiduel dans le tuyau). Le lait est distribué dès la fin de la prise colostrale (le samedi matin). L'éleveur passe, le premier jour, dans toutes les cases pour actionner la pipette de manière à faire jaillir le lait dans le fond d'auge et attirer les porcelets. Ils prennent ensuite rapidement l'habitude de venir consommer. Le lait, disponible à tout moment, en libre-service pour les porcelets, est alors à une vingtaine de degrés.

Un lactoduc pour sauver des porcelets

Le Gaec Caraillas, à La Gaubretière (85), a installé un système de distribution automatisé de lait dans ses maternités et dans des salles de post-sevrage. L’objectif est de gérer l’hyperprolificité des truies.

Les 170 truies du Gaec Caraillas donnent naissance à 15 porcelets vivants, en moyenne, par portée. « Je viens d’opter pour la génétique danoise, réputée pour sa prolificité », indique Jean-Nicolas Poirier, en charge de l’atelier porc. Les premières cochettes sont en maternité.

[caption id=”attachment_19248″ align=”aligncenter” width=”600″]Jean-Nicolas Poirier présente son installation. Le lait est fabriqué, une fois par jour, dans une cuve, à proximité des maternités. La poudre est dissoute dans une eau à 50°C. Un brassage est effectué toutes les demi-heures. La préparation ne prend pas plus de cinq minutes par jour. Le lait est propulsé dans les tuyaux (circuit fermé) par une pompe qui travaille en continu. Le lait résiduel, dans les tuyaux, revient à la cuve. Le circuit est nettoyé une fois par semaine à l'eau et désinfecté à chaque fin de bande. Jean-Nicolas Poirier présente son installation. Le lait est fabriqué, une fois par jour, dans une cuve, à proximité des maternités. La poudre est dissoute dans une eau à 50°C. Un brassage est effectué toutes les demi-heures. La préparation ne prend pas plus de cinq minutes par jour. Le lait est propulsé dans les tuyaux (circuit fermé) par une pompe qui travaille en continu. Le lait résiduel, dans les tuyaux, revient à la cuve. Le circuit est nettoyé une fois par semaine à l’eau et désinfecté à chaque fin de bande.[/caption]

Gérer les porcelets surnuméraires

« Compte tenu du nombre de nés vivants annoncés, je crains d’avoir des pertes et des porcelets trop légers au sevrage. Je tiens à ma conduite en 4 bandes et sevrage à 21 jours pour des raisons d’organisation du travail. La solution Rescue Care, développée par Provimi, m’a séduit ». Cette innovation, déjà en fonction dans 700 élevages européens, permet de gérer les porcelets surnuméraires. « La technique permet, en outre, de limiter les adoptions, le recours aux truies adoptives et donc les échanges de pathogènes ». Elle assure la croissance et la santé des plus petits, améliore la productivité des truies et simplifie l’organisation du travail*, selon le fournisseur qui s’appuie sur l’expérience et les essais réalisés dans les élevages du Nord de l’Europe.

[caption id=”attachment_19246″ align=”aligncenter” width=”600″]Toutes les cases de maternités sont équipées d'une augette (système breveté). Elles sont montées en série sur le réseau de lait (200 mètres de tuyaux souples). Lorsque le porcelet joue avec la pipette, le lait jaillit dans l'auge. Dès qu'il arrête, un système de blocage empêche le liquide de redescendre (pas de risque de souillure du lait résiduel dans le tuyau). Le lait est distribué dès la fin de la prise colostrale (le samedi matin). L'éleveur passe, le premier jour, dans toutes les cases pour actionner la pipette de manière à faire jaillir le lait dans le fond d'auge et attirer les porcelets. Ils prennent ensuite rapidement l'habitude de venir consommer. Le lait, disponible à tout moment, en libre-service pour les porcelets, est alors à une vingtaine de degrés. Toutes les cases de maternités sont équipées d’une augette (système breveté). Elles sont montées en série sur le réseau de lait (200 mètres de tuyaux souples). Lorsque le porcelet joue avec la pipette, le lait jaillit dans l’auge. Dès qu’il arrête, un système de blocage empêche le liquide de redescendre (pas de risque de souillure du lait résiduel dans le tuyau). Le lait est distribué dès la fin de la prise colostrale (le samedi matin). L’éleveur passe, le premier jour, dans toutes les cases pour actionner la pipette de manière à faire jaillir le lait dans le fond d’auge et attirer les porcelets. Ils prennent ensuite rapidement l’habitude de venir consommer. Le lait, disponible à tout moment, en libre-service pour les porcelets, est alors à une vingtaine de degrés.[/caption] [caption id=”attachment_19247″ align=”aligncenter” width=”600″]Deux poudres de lait ont été conçues pour coller au mieux aux besoins des porcelets. La première, distribuée de 2 à 14 jours, est proche de la composition du lait maternel. La seconde, utilisée après 14 jours de vie, prépare le tube digestif au sevrage. Elle contient des protéines végétales solubles. Sur l'élevage Poirier, aucune transition n'est réalisée entre les deux poudres de lait. En moyenne, chaque porcelet ingère 500 g de poudre sur la vingtaine de jours en maternité. Deux poudres de lait ont été conçues pour coller au mieux aux besoins des porcelets. La première, distribuée de 2 à 14 jours, est proche de la composition du lait maternel. La seconde, utilisée après 14 jours de vie, prépare le tube digestif au sevrage. Elle contient des protéines végétales solubles. Sur l’élevage Poirier, aucune transition n’est réalisée entre les deux poudres de lait. En moyenne, chaque porcelet ingère 500 g de poudre sur la vingtaine de jours en maternité.[/caption]

7 000 € d’investissement

Sur l’élevage Poirier (2 frères associés), seules 4 bandes de porcelets ont bénéficié du système. « Je manque encore de recul et je n’ai pas fait de pesées avant et après l’installation mais j’ai sevré 3 bandes à plus de 13 porcelets, ce que je ne connaissais pas auparavant. Le taux de survie est supérieur ». Le changement de génétique est récent, l’amélioration vient de l’allaitement artificiel. L’éleveur espère amortir rapidement l’investissement de 7 000 €. Le fournisseur préconise de distribuer le lait jusqu’au sevrage, à 21 jours, ou jusqu’à 25 jours pour les sevrages à 4 semaines. Le Gaec Caraillas a renforcé le dispositif en équipant une salle de PS pour aider les plus légers après sevrage.

[caption id=”attachment_19249″ align=”aligncenter” width=”600″]La bande de porcelets (38 mises-bas) est élevée dans 3 salles de post-sevrage. L'une des salles (180 places) est équipée d'augettes. L'éleveur a souhaité prolonger la distribution de lait au-delà du sevrage pour les plus petits de chaque bande, pendant une dizaine de jours. Chaque case est équipée de 3 augettes. Le circuit en PS est indépendant de celui des maternités (100 mètres de tuyaux souples). La distribution en PS n'est pas préconisée par Provimi, fournisseur du produit, pour une raison de coût d'alimentation. L'expérience du Gaec Caraillas sera donc riche d'enseignements ; les performances de croissance seront scrutées à la loupe. La bande de porcelets (38 mises-bas) est élevée dans 3 salles de post-sevrage. L’une des salles (180 places) est équipée d’augettes. L’éleveur a souhaité prolonger la distribution de lait au-delà du sevrage pour les plus petits de chaque bande, pendant une dizaine de jours. Chaque case est équipée de 3 augettes. Le circuit en PS est indépendant de celui des maternités (100 mètres de tuyaux souples). La distribution en PS n’est pas préconisée par Provimi, fournisseur du produit, pour une raison de coût d’alimentation. L’expérience du Gaec Caraillas sera donc riche d’enseignements ; les performances de croissance seront scrutées à la loupe.[/caption]

*Les essais aux Pays-Bas et en Allemagne donnent les gains suivants (données fournisseurs) : + 3 % de survie des porcelets, + 0,5 kg de poids au sevrage, – 50 % de traitements sur la phase engraissements (liés à la réduction des mélanges d’animaux) et moins de pertes d’état des truies.


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