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La Région renforce ses aides en lait et bovin viande

Les mesures agro-environnementales vont désormais être étendues à l’ensemble de la Bretagne, et des « pass-conseil » vont être subventionnés. Les producteurs de viande bovine vont pouvoir bénéficier de prêts à taux 0.

Géré par la Région, le plan lait et viande a été dévoilé en début de semaine sur le Gaec des Vergers par Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne et ministre de la Défense, et Olivier Allain, vice-président du Conseil régional en charge de l’agriculture. Un fonds de 30 millions d’aides supplémentaires va être déployé en direction des productions bovines bretonnes, lait et viande, alimenté par la Région, l’Agence de l’eau et des fonds Feader, soit un budget total de 220 millions d’€ pour les MAEC (Mesures agro-environnementales et climatiques) et les nouvelles aides. « La production laitière est un secteur stratégique pour la Bretagne, représentant 35 000 emplois directs.

[caption id=”attachment_18992″ align=”aligncenter” width=”600″]De droite à gauche : Jean-Paul Ronsin, agriculteur à Bédée (35), Olivier Allain, vice-président du Conseil régional en charge de l’agriculture, et Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne et ministre de la Défense. De droite à gauche : Jean-Paul Ronsin, agriculteur à Bédée (35), Olivier Allain, vice-président du Conseil régional en charge de l’agriculture, et Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne et ministre de la Défense.[/caption]

La Région compte 12 000 producteurs de lait et 3 000 producteurs de viande bovine », a souligné Jean-Yves Le Drian. Premier levier d’action en faveur de ces filières : alors que certaines MAEC « système polyculture élevage » étaient réservées à des territoires à enjeux, elles sont désormais ouvertes à l’ensemble de la Bretagne. Cette extension s’applique dès à présent. « L’Irlande est aujourd’hui une référence en termes de compétitivité avec ses systèmes très herbagers. Mais les producteurs y utilisent beaucoup d’azote chimique. Aujourd’hui, notre ambition au travers des MAEC est de faire mieux en appuyant des systèmes plus autonomes et résiliants, à base de luzerne, de trèfles… Des systèmes très intensifs sont possibles avec peu d’intrants. »

Conseil pour réduire ses coûts

Pour un budget total de 650 000 €, le plan propose aussi trois « pass-conseil » (1 000 € d’aide par dossier) pour aider les producteurs à réfléchir sur différentes orientations : passage en bio, mise en place d’une MAEC ou avenir. Cette dernière mesure pourra être abondée par les industriels, les banques et les distributeurs. « Elle vise les éleveurs affichant un coût de production au–delà de 350 €/ 1 000 L. Le conseil pourra les aider à réduire leur coût et à passer le cap. » Des aides sont aussi prévues pour la création d’AOP transversales (Associations d’organisations de producteurs) : 500 000 € sur 5 ans. « C’est une demande de la profession pour aider à l’organisation de la filière. » Dernier vo-let, des prêts d’honneur de 40 000 € à taux 0, sur 10 ans, avec un différé de remboursement de 3 ans, vont être proposés à l’installation sur des ateliers en viande bovine, y compris jeunes bovins et veaux de boucherie.

Un engagement sur le long terme

Les nouvelles mesures ont été présentées sur le Gaec des Vergers à Bédée (35), une exploitation qui a maîtrisé ses charges depuis la création en 1992. Les trois associés Jean-Paul, Louis-Marie et Pierre (installé en 2013) Ronsin produisent 866 000 L de lait sur une SAU de 134 ha, avec 37 ha de cultures de vente. Depuis longtemps, les producteurs sont engagés dans des programmes environnementaux (EPA, MAE phytos). « Nous allons nous lancer cette année dans une MAEC système demandant un maximum de 28 % de maïs sur la SFP et un minimum de 55 % d’herbe sur la SAU », précise Jean-Paul Ronsin.

Actuellement de 34 % et 39 %, ces proportions devront entrer dans les clous au bout de la troisième année de contrat. Idem pour la baisse des traitements phytosanitaires. « Nous devrions toucher un montant de 17 100 €/an sur 5 ans. Cette aide est avant tout une incitation à franchir le pas pour faire évoluer son système ». L’exploitation est située sur le bassin versant du Meu qui a engagé une forte dynamique de territoire sur la réduction des produits phytosanitaires sur la période 2007-2012. 24 % de la SAU a été engagée dans la MAE territoriale phytos.


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