Les agriculteurs ont un métier noble

Dans une lettre ouverte adressée à la presse la semaine dernière, les évêques rappellent la noblesse du métier d’agriculteur et toute la place que doit retrouver l’Homme. Extraits.

Les agriculteurs et leur famille ont le droit de vivre du travail de leurs mains. Il nous est impossible de vivre sans nourriture ! Les agriculteurs qui la produisent ont un métier particulièrement noble. Ils méritent la reconnaissance et la considération de toute la société. Nous rencontrons souvent des agriculteurs. Ils cultivent le sol, travaillent avec le vivant, animal ou végétal. Nous sommes témoins de leur passion pour leur métier et de leurs réflexions pour mieux faire, mais aussi de leurs inquiétudes et de leurs souffrances, voire de leur colère. Pour certains, l’avenir semble bouché. Avec notre foi en Dieu, Père et Créateur, nous sommes convaincus que les hommes ont la mission de faire fructifier la création de manière raisonnable et audacieuse.

Oser penser un système différent

Réunis pour réfléchir sur l’écologie, nous attirons l’attention sur les points suivants :

  • Les agriculteurs et leur famille ont le droit de vivre du travail de leurs mains. Dans la préoccupation trop exclusive de la productivité, on oublie souvent le bien prioritaire des familles. Il est temps d’oser penser un système économique, régional, national, européen et international, qui garantisse aux agriculteurs la possibilité de produire et de vendre leurs productions selon un juste prix. Travailler dans l’inquiétude en attendant seulement l’octroi de subventions n’est pas satisfaisant.
  • Les agriculteurs ont le droit de choisir le modèle d’agriculture qu’ils souhaitent, pourvu qu’elle soit respectueuse de notre planète destinée à nourrir durablement toute l’humanité. Ils ont un vrai savoir-faire qui mérite d’être partagé et écouté. Ils ont besoin d’être accompagnés sans que leur soit imposé un modèle unique. Le seul modèle qui vaille est celui qui favorise le vrai bonheur, les relations humaines authentiques, ainsi qu’une juste relation à la nature dont les riches potentialités sont complexes. C’est pourquoi recherche et agriculture ont vocation à œuvrer main dans la main pour une écologie pratique digne de notre planète.
  • La qualité de la production de nos agriculteurs n’est plus à démontrer. Ils sont appelés à travailler ensemble selon les filières de production. Il est urgent de dialoguer pour favoriser ces regroupements qui permettront une meilleure vente à l’échelle européenne et au-delà. Pour cela, une harmonisation des coûts de production est nécessaire. C’est une question de justice.
  • Les agriculteurs sont invités à retrouver les solidarités qui les unissent les uns aux autres pour éviter les isolements parfois dramatiques, et pour renforcer les mutualisations qui sont indispensables. C’est une question de survie (…).

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