Selon le spécialiste en agronomie Konrad Schreiber, de l’Institut de l’agriculture durable (IAD), une relation plante/sol mal gérée conduit à des situations de crises agricoles. « Ce n’est pas le plus fort qui gagne, mais celui qui s’adapte le plus vite », introduit Konrad Schreiber lors d’une conférence à Plonevez-Porzay (29), en reprenant la phrase du naturaliste Charles Darwin. Face aux changements que connaissent les filières agricoles, le spécialiste prône des changements de pratiques, avec un abandon du travail du sol, en produisant beaucoup avec peu d’intrants. « Nous vivons la fin de l’agriculture inventée il y a 25 000 ans, qui n’a fait que se perfectionner sans réel changement. De nos jours, c’est la ville qui fait la politique agricole, à l’image de Bruxelles, avec des directives, des questions sur la qualité de l’eau ou le bien-être animal, la gestion du carbone… Si je m’accroche aux techniques du passé, je disparais. Les prix des denrées agricoles peuvent rester bas longtemps. Suis-je adapté à produire bas ? Non, je suis adapté à produire cher. Pourtant, le végétal va tout régler ». [caption id=”attachment_14253″ align=”aligncenter” width=”400″] Konrad Schreiber, intervenant lors d’une journée organisée par les bassins versants de Douarnenez et de l’ouest de la Cornouaille, la Chambre d’agriculture et des fournisseurs.[/caption] Rechercher le gratuit Avec des propos parfois directs, Konrad Schreiber préfère une approche « biologique du métier d’agriculteur. Il faut rechercher ce qui est gratuit, car les producteurs vont devoir naviguer dans un tunnel de prix compris entre 200 et 400 € / 1 000 L en lait et de 100 à 200 €/ t en blé. L’introduction de légumineuses, l’utilisation des bioénergies comme le soleil avec des sols couverts en permanence, mais aussi l’absence de travail du sol avec une forte activité biologique sont des pistes à suivre ». En…
Le sol, une solution à la crise