volaille-poulailler-aviculture-installation-equipement-chauffage-energie-securite-litiere-plancher-chauffant - Illustration Des tuyaux dans le béton pour un autre mode de chauffage

Des tuyaux dans le béton pour un autre mode de chauffage

Aurélien et Nathalie Égault ont décidé de bétonner le sol de leurs poulaillers. Ils en ont profité pour passer les tuyaux permettant de basculer en plancher chauffant avant de couler la dalle. Au-delà du surcoût de 4,30 €/m2, c’est pour eux une sécurité en prévision de l’avenir.

« Au moment où nous avons pris la décision de bétonner nos 4 400 m2 de bâtiments, nous avons trouvé dommage de couler une dalle et de ne pas passer les tuyaux pour pouvoir basculer en plancher chauffant », témoigne Aurélien Égault, installé avec sa femme Nathalie, sur la commune de La Fresnais (35). Pour autant, les aviculteurs n’ont pas l’intention de s’en servir dans l’immédiat et souhaitent conserver leur mode de chauffage actuel, c’est en prévision de l’avenir. « Nous l’avons aussi fait par sécurité et par peur de ne pas réussir à gérer notre litière sur sol béton, car cela se passait très bien sur terre battue. Le chauffage au sol permet de garder une litière sèche plus facilement. »

Une pente centrale de 0,5 à 1 % pour un bon écoulement d’eau

L’agriculteur a choisi d’isoler juste le long des longrines sur 1,20 m en périphérie des poulaillers avec un isolant de 6 cm d’épaisseur. « J’ai mis en place un système d’évacuation des eaux de lavage avec une fosse de réception de 3 000 L par bâtiment. Nous avons disposé 4 à 6 évacuations par poulailler en fonction de leur longueur, soit environ une tous les 15 m. »  La première étape du chantier est le terrassement, cela représente environ 4 jours de travail pour un bâtiment de 1 200 m2. « La terre battue est très dure à décompacter, j’ai passé un coup de canadien puis le rota ensuite pour casser les mottes avant d’enlever la terre. » Ensuite, l’entreprise de terrassement a nivelé pour obtenir une pente centrale comprise entre 0,5 et 1 % afin que l’eau s’écoule vers les bouches d’évacuation. « Il ne faut pas trop de pente car la litière comme la cosse de sarrasin aurait tendance à aller vers le centre. »

[caption id=”attachment_21738″ align=”aligncenter” width=”800″]Aurélien Égault a choisi d’isoler les bords des poulaillers sur 1,20 m de largeur et avec un isolant de 6 cm d’épaisseur. Aurélien Égault a choisi d’isoler les bords des poulaillers sur 1,20 m de largeur et avec un isolant de 6 cm d’épaisseur.[/caption]

6,8 km de tuyaux pour un 1 200 m2

Après l’installation du treillis métallique par le dallagiste, les éleveurs, dans un souci d’économie, ont réalisé eux-mêmes la pose des tuyaux de chauffage qui sont fixés au treillis. « Au total, nous avons déroulé 25 km de tuyaux pour couvrir les 4 400 m2 de poulaillers, soit autour de 6,8 km pour un 1 200 m2. Il faut idéalement être 6 personnes pour accomplir cette tâche : 2 pour dérouler les tuyaux et 4 pour les attacher. Nous avons passé 2 journées par poulailler à 6 personnes. » Pour un investissement total s’élevant à près de 144 000 €, comprenant le terrassement, l’isolant, les tuyaux pour le plancher chauffant et le béton, les tuyaux font grimper la note d’environ 19 000 €. « Cela représente un surcoût de 4,30 €/m2. » Grâce au sol bétonné, les aviculteurs vont diviser par 4 la quantité de litière utilisée. « Comme nous achetons toute notre litière (copeaux) nous allons passer de 2000 € à 500 € par bande sur ce poste de charge. »


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