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L’enjeu des filets et cuisses de volailles

Avec plus de 20 Mt de volailles produites et 4 Mt exportées en 2014, les États-Unis sont le premier producteur de volailles de chair et le deuxième exportateur juste derrière le Brésil, rapporte une analyse de l’Itavi. En 2013, le coût de production du kilo vif de poulet est 25 % plus faible aux États-Unis qu’en Europe, du fait, d’une part des coûts de matières premières et de main-d’œuvre bas aux USA et d’autre part, des coûts des réglementations européennes (Directive Nitrates, contrôle des salmonelles, interdiction des farines animales et facteurs de croissance, OGM).

Les échanges entre les États-Unis et l’Europe sont, pour l’instant, inexistants en matière de volailles, notamment en raison de barrières non tarifaires. La décontamination chimique des carcasses en bout de chaîne d’abattage, pratique répandue aux États-Unis, interdite dans l’Union européenne, pose problème dans le cadre des négociations de l’accord de libre-échange. Les simulations réalisées par l’ltavi, à partir des prix départ États-Unis auxquels on ajoute des coûts de transport, montrent que sur la période 2010-2014, le prix US rendu UE des filets congelés de poulet est inférieur de 13 % au prix du filet échangé sur le marché intracommunautaire et que celui des cuisses est inférieur de 26 %.

Côté européen, il y a peu d’opportunités sur le marché américain en raison de ce manque de compétitivité. En revanche, si l’Europe venait à céder sur les barrières non tarifaires dans le cadre des négociations du TTIP, il conviendrait de classer les filets de dinde et de poulets en produits sensibles ainsi que les cuisses. L’UE est aujourd’hui le seul bloc mondial qui importe du filet avec des contingents à tarif réduit. Ces contingents sont déjà remplis.


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