projet-methanisation-biogaz-reseau-energie - Illustration La méthanisation tourne à plein gaz

La méthanisation tourne à plein gaz

N’ayant pas de débouchés pour valoriser la chaleur pour leur projet de méthanisation, les associés du Gaec ont opté pour l’injection du biométhane sur le réseau de gaz.

La première unité de méthanisation en Bretagne injectant du biométhane sur le réseau de gaz naturel est en fonctionnement depuis le mois de juin. « Mais, c’est à partir du 3 septembre exactement que nous avons commencé à injecter notre production sur le réseau », déclare Jean-Christophe Gilbert, un des 5 associés du Gaec du Champ Fleury à Liffré (35).

[caption id=”attachment_7804″ align=”aligncenter” width=”300″]Jean-Christophe Gilbert, Marie-Pierre Gilbert, Alain Gilbert,  Arnaud Gilbert et Franck Perrodin Les associés du Gaec : Jean- Christophe Gilbert, Marie-Pierre Gilbert, Alain Gilbert, Arnaud Gilbert et Franck Perrodin.[/caption]

La région totalisera 3 installations de ce genre en 2016 et 7 en 2017. « Le projet a germé dans nos têtes en 2010, nous avons choisi de développer une méthanisation avec injection du biométhane car nous n’avions pas de possibilité de valorisation de la chaleur sur notre exploitation. Nous ne voulions pas non plus réaliser des investissements supplémentaires pour valoriser la chaleur », explique l’éleveur.

Le biogaz odorisé avant injection

11 000 tonnes de déchets vont alimenter le méthaniseur chaque année. « Pour 60 % ce seront les fumiers et lisiers provenant de l’élevage laitier. Les Cive (cultures intermédiaires à vocation énergétiques) et autres résidus de cultures représentent 20 % de la ration et les 20 % restants sont issues de l’industrie agroalimentaire comme du marc de pomme ou des déchets verts », décrit Jean-Christophe Gilbert. Le biogaz produit est stocké avant épuration dans la partie haute du digesteur. Afin de répondre aux spécifications techniques et aux exigences réglementaires, le biogaz doit être épuré avant injection dans le réseau de distribution. Il est désulfuré, déshydraté et décarbonaté. À la sortie du module d’épuration le biogaz est devenu biométhane. Il est alors composé de 97 % de méthane inodore. En bout de chaîne se trouve le poste appartenant à GRDF : à cet endroit, le biométhane est odorisé, contrôlé et compté avant d’être injecté dans le réseau de distribution de gaz naturel qui alimente Liffré et ses environs. Nicolas Goualan


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