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Investir dans un nouveau bâtiment moins énergivore

Pierre Le Nagard est producteur de dindes à Cléguérec (56). Installé en 1999, il a décidé d’investir dans la rénovation de son bâtiment pour faire des économies d’énergie, ainsi que dans un bâtiment neuf nouvelle génération.

« Je suis producteur de dindes depuis mon installation. C’est technique et exigeant, il faut être animalier et c’est sans doute cela qui me plaît dans ce métier » déclare Pierre Le Nagard. En 1999, l’agriculteur s’est installé avec un bâtiment de 1 200 m². « La dinde est une activité complémentaire de mes productions de plants de pommes de terre et des légumes industrie » explique-t-il. Afin de diminuer ses consommations énergétiques et d’améliorer ses conditions de travail, il décide d’investir dans des échangeurs d’air en 2011. « Le bâtiment est chauffé au gaz avec des radians. Les deux échangeurs d’air permettent une économie de l’ordre de 30 % sur les consommations. Et au-delà de l’économie, l’ambiance dans le bâtiment n’a rien à voir. Pour nous, comme pour les animaux, c’est beaucoup mieux. »

Rappelons le principe : l’échangeur d’air utilise l’air chaud vicié du bâtiment pour chauffer l’air entrant par l’intermédiaire de plaques sans pour autant qu’il y ait de contact entre les deux airs. « L’inconvénient c’est le nettoyage. J’y passe 1 h 30 par échangeur lors du vide sanitaire car il faut laver et désinfecter. Il faut aussi faire un petit nettoyage de temps en temps en cours de lot. Mais j’accepte cette contrainte, vu la qualité de l’air aujourd’hui » commente le producteur.

EURL Pierre Le Nagard

  • Cléguérec
  • 1 UTH
  • 2700 m² en dindes
  • 39 ha de SAU dont 10 ha en plants de pommes de terre, 10 ha en légumes industrie et 19 ha de céréales

Nouveau bâtiment de 1 500 m²

En 2012, souhaitant augmenter sa production, Pierre Le Nagard fait appel à Triskalia pour l’accompagner dans le projet d’acquisition d’un nouveau bâtiment de 1 500 m². Le groupement appuie les producteurs dans leur démarche de conception du projet et d’instruction du dossier auprès de l’administration. « Il a fallu s’armer de patience. L’instruction Installations classées a duré trois ans. Le nouveau bâtiment a accueilli son premier lot en mars 2015 seulement », affirme l’éleveur. « Aujourd’hui, ce type de dossier irait plus vite grâce à un assouplissement de la réglementation » précise Jean-Marc Le Trionnaire, animateur technique du groupement.

[caption id=”attachment_8683″ align=”aligncenter” width=”300″]Pierre peut piloter les différents paramètres de son nouveau bâtiment grâce à cet écran tactile Pierre peut piloter les différents paramètres de son nouveau bâtiment grâce à cet écran tactile.[/caption]

Le producteur a choisi un bâtiment de type Louisiane comme son premier. Celui-ci bénéficie d’une meilleure isolation de 6 cm d’épaisseur, de la lumière naturelle grâce à des parois en polycarbonate et d’une quarantaine d’éclairages Led. L’éleveur peut piloter les différents paramètres grâce à un tableau de bord doté d’un écran tactile. Il est aussi équipé de trois échangeurs d’air. « C’est un bâtiment qui consomme très peu d’énergie » commente Jean-Marc Le Trionnaire. « Nous sommes sur une consommation annuelle de 4 kg/m² quand la moyenne est plutôt à 7 kg/m² ».

Le groupement volailles de chair Triskalia

430 000 m² de production sur les 4 départements.
300 producteurs :

  • 55 % en dinde
  • 25 % en canard
  • 15 % en poulet

20 % d’aides

Pierre Le Nagard a bénéficié de subventions départementale et régionale et d’une aide du groupement Triskalia. L’enveloppe globale s’élève à 20 % d’aide sur un investissement à hauteur de 300 000 €. « Sans ces aides, je n’aurais sans doute pas investi », affirme le producteur.

L’avis de Jean-marc le Trionnaire, animateur technique du groupement volailles chair de Triskalia

Nous sommes face à un challenge : beaucoup de producteurs arrivent à l’âge de la retraite. Nous devons trouver de nouveaux producteurs candidats à la reprise ou à la création. La volaille de chair a de l’avenir, nous sommes prêts à accompagner les porteurs de projet. Le groupement apporte un solide accompagnement technique ainsi qu’un appui financier à la rénovation et à la création. Des aides publiques existent dans le cadre du nouveau Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAEA) 2015-2020. Ces aides portent sur la compétitivité des exploitations et aussi sur les économies d’énergie. Sur les 430 000 m² existants au sein du groupement, nous encourageons les projets de rénovation ambitieux car ils sont gages d’efficacité et de performance.

Contact : Jean-Marc Le Trionnaire, 06 60 67 29 56 – 02 97 54 42 66


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