marche-enchere-moreac-ouest-genis-station-exportation-genisse - Illustration Ouest Génis’ se dote d’une station pour l’exportation

Ouest Génis’ se dote d’une station pour l’exportation

Plus de 300 génisses. C’est la capacité de la nouvelle station qu’Ouest Génis’ vient d’inaugurer à Moréac (56). De quoi faciliter les transactions, notamment à l’exportation.

La station de Bignan (56) a vécu. Trop petite, elle a été fermée. Les génisses commercialisées par Ouest Génis’ transiteront désormais par l’ancien centre d’insémination de Génoé, à quelques kilomètres (anciennement Camia). « Notre activité se développe ; nous avions besoin d’une station plus importante », justifie Gilles Serais, directeur de la structure. Quand Génoé a fermé sa taurellerie à Moréac (56), l’Union Ouest Génis’ s’est positionnée. « C’était une belle opportunité. Le site est bien placé, à côté d’une 4 voies ». Les travaux ont débuté en 2014. L’aménagement n’a coûté que 80 000 €, pour un centre capable d’accueillir 400 animaux. L’un des bâtiments existants sert d’endroit de transit. Les génisses arrivent et repartent dans la journée. Ce bâtiment est équipé d’une bascule et d’un local de tonte. Un second hangar abrite le marché aux veaux femelles qui a lieu toutes les 3 semaines. Deux autres bâtiments serviront de quarantaine, imposée par de plus en plus de pays acheteurs. « Cet outil nous permet de satisfaire la clientèle. Si un acheteur étranger veut 300 ou 400 génisses, nous sommes en mesure de les réunir sur un même site ». La nouvelle station complète un réseau qui compte déjà deux centres, à Blain (44) et à Étrelles (35).

Marché de l’amouillante compliqué

Le marché de la génisse est actuellement compliqué, selon Gilles Serais. « L’Algérie a dévalué sa monnaie ; leurs importations coûtent plus cher et nous avons des difficultés à placer des animaux. Le marché de la jeune vache en lait est meilleur. L’Angleterre, l’Italie et l’Espagne ont des besoins de renouvellement. Nous avons aussi un espoir sur le marché marocain. Un plan prévoyant des subventions à l’achat de génisses est à l’étude. Cela pourrait relancer le marché ». Y compris le marché local, un peu engorgé actuellement, du fait du manque de débouchés à l’export.

Enchères timides pour les femelles de 8 jours

Le marché des petites femelles laitières n’est pas plus réjouissant. À Moréac, mardi 8 septembre, les 41  génisses proposées aux enchères ont été vendues à des prix compris entre 180 et 400 €, avec une moyenne de 239 €. La faute au manque d’acheteurs. Les professionnels invoquent l’abondance de femelles dans les élevages dues aux inséminations avec de la semence sexée. Bernard Laurent


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