Les participants à la démonstration ont pu observer douze outils de déchaumage en action et constater le type de travail réalisé sur le sol selon les matériels. - Illustration Le déchaumage le plus utile est superficiel
Les participants à la démonstration ont pu observer douze outils de déchaumage en action et constater le type de travail réalisé sur le sol selon les matériels.

Le déchaumage le plus utile est superficiel

De nombreux outils de déchaumage existent. Mais si l’on veut privilégier l’assainissement du sol, intérêt majeur du déchaumage, un outil optimisant le faux semis doit être choisi.

À l’initiative de la Fédération des Cuma Bretagne Ille Armor, douze outils de déchaumage étaient en démonstration à Aubigné (35) mardi 1er septembre. Les nombreux visiteurs assistant à la démonstration ont pu observer en action différents types de déchaumeurs apportés  par des concessionnaires de nombreuses marques. La grande différence entre les outils est leur fonctionnement à dents ou à disques.

Des options diverses

Selon les constructeurs, des différences existent sur la taille et la forme des disques et dents proposées, sur leur espacement, sur les réglages des profondeurs (hydrauliques…), sur les rouleaux (doubles rouleaux sur semi-porté, rouleau barres carrées et vrillées…), sur la facilité de démontage, sur la polyvalence pour un travail plus profond du sol, sur la présence ou non d’un semoir… Assez peu sensibles aux bourrages, les outils à dents sont vulnérables en terres difficiles. « Pour limiter l’usure, mieux vaut choisir un outil plus large et réduire la vitesse », recommande un concessionnaire.

[caption id=”attachment_6660″ align=”aligncenter” width=”300″]Matériel semi-porté avec un double rouleau. Matériel semi-porté avec un double rouleau.[/caption]

Mais avant de s’équiper, il est préférable de savoir ce que l’on veut vraiment faire avec son matériel. Car comme le rappelle Malo Letonturier, animateur à la Fédération des Cuma, « les objectifs du déchaumage sont d’enfouir les chaumes et les menues pailles, de restructurer le sol et de réaliser un faux semis en mettant à germer des graines d’adventices ou des graines non récoltées. » Ce faux semis permet de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, que l’on soit en labour ou en TCS (technique culturale simplifiée) derrière.

Faire germer les graines au maximum

« 90 % des graines lèvent dans 3 à 4 cm de profondeur de sol. Il faut donc travailler superficiellement, pas à plus de 3 à 5 cm, au risque de diluer les graines dans le sol et de les voir réapparaître plus tard », explique Anthony Clénet, du Ceta 35. Une fois levées, les plantes non désirables sont éliminées plus facilement, chimiquement ou mécaniquement ; on peut même imaginer semer en même temps qu’on détruit ce couvert.

« Le faux semis doit être réalisé en créant un lit de semences qui favorise la germination, avec de la terre fine et un sol nivelé et rappuyé pour un bon contact sol / graines. » De même, il est préférable de faire ce faux semis le plus rapidement possible après la moisson, pour bénéficier de l’humidité dans le sol. En août, le sol sèche très vite avec les chaumes levés. Autre conseil délivré par un conseiller présent : « Déchaumer en biais présente un réel intérêt pour reniveler la terre. »
Certains outils sont polyvalents, permettent le travail superficiel comme en profondeur, s’attaquant aussi bien aux chaumes qu’à l’enfouissement du fumier ou la destruction de couverts hauts. Mais ne vaut-il pas mieux investir à plusieurs dans des outils complémentaires, plus adaptés à chaque situation ? Agnès Cussonneau


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