boeuf-laitier-herbe-dominique-sourdin-jean-paul-hay - Illustration Des bœufs à l’herbe mieux rémunérés

Des bœufs à l’herbe mieux rémunérés

Le Gaec Sourdin produit une trentaine de bœufs laitiers par an. Une bonne partie des animaux, finis à l’herbe, est commercialisée avec une plus-value, dans une filière oméga 3 développée par Ter’elevage.

« Nous avons 12 ha de terres situées à 18 km du siège d’exploitation, sur lesquelles il est difficile de faire des cultures, certaines parcelles sont même en prairies naturelles », explique Dominique Sourdin, installé avec sa femme Véronique à Fleurigné (35). C’est une des raisons à la mise en place de la production de bœufs sur l’exploitation, il y a plus de 20 ans, suite à l’arrêt de l’activité de naissage en porc. « Faire des taurillons aurait demandé la construction d’un bâtiment et l’augmentation des surfaces en maïs. Les bœufs nous permettent de valoriser les parcelles éloignées. »

10 à 20 ct de plus-value

D’autant plus que ces animaux nourris à l’herbe, donc riches en omega 3, sont inscrits dans une filière qualité développée par Ter’elevage depuis 5 ans en partenariat avec Thiriet (Elite Mega). « La plus-value, de 10 ct/kg de carcasse sur les bœufs Prim’Holstein vendus de mai à fin août, et de 15 ct de septembre à décembre, s’ajoute aux cours du moment. En hiver, la plus-value est de 20 ct », précise Jean-Paul Hay, technicien Ter’elevage. Les génisses, réformes et bœufs Prim’Holstein peuvent entrer dans cette démarche, si la teneur de leur viande est suffisamment riche en oméga 3. « Nous sommes demandeurs d’animaux actuellement. »

Sur le Gaec Sourdin, qui produit 600 000 L de lait avec 80 VL et taries en race Prim’Holstein, tous les veaux sont gardés. Sur la SAU de 90 ha, les producteurs cultivent 30 ha de maïs ensilage, 3 ha de luzerne, 8 ha de trèfle violet-RGH (ensilé), 13 ha de blé et des prairies. Les femelles vont principalement au renouvellement et les mâles sont tous élevés en bœufs, quelques-uns étant croisés avec du Limousin ou du Blond d’Aquitaine. La castration, à l’élastique, est réalisée vers 1,5 / 2 mois. « Au début, les mâles et femelles sont élevés ensemble avec du lait entier, du foin et de l’aliment avant le sevrage à trois mois. Ils reçoivent ensuite des granulés, du foin, du maïs, de l’ensilage d’herbe et de la paille. Au printemps, les mâles et quelques vaches en finition rejoignent le site éloigné et ne sont nourris qu’à l’herbe », note Dominique Sourdin.

En finition, le travail est limité

Les animaux pâturent sur de grands paddocks, avec un chargement de 3 à 4 bovins/ha. « Nous venons les surveiller une fois par semaine. Ils sont calmes, cela se passe bien. Le site a été équipé d’un parc de contention fixe. » L’an passé, les bœufs ont été abattus à 31 mois, pesant 350-360 kg de carcasse. Trois quarts des animaux sont vendus entre juillet et octobre. Les autres bœufs sont commercialisés en hiver, n’entrant pas dans la filière oméga 3. « Les produits issus du troupeau laitier sont en phase avec la demande actuelle qui tend vers des produits élaborés ou hachés. Les bœufs peuvent constituer une option intéressante sur des surfaces éloignées ou à faible potentiel », conclut Jean-Paul Hay. Agnès Cussonneau


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