herbe-ensilage-vincent-couvert-montfort-sur-meu - Illustration Bien anticiper l’été  en fin de pleine pousse

Bien anticiper l’été en fin de pleine pousse

Au mois de juin, les stocks d’herbe nécessaires sont faits et les vaches sont 100 % au pâturage. La gestion des coupes d’ensilage et de foin est déterminante pour l’été à venir.

De nouveau chez Vincent Couvert, à Montfort-sur-Meu (35), où le troisième tour de pâturage est en cours. Les vaches ont tourné sur 8 ha (soit 22 ares/VL) du 20 avril au 10 juin. La bonne pousse d’herbe du mois d’avril a permis de faire de bonnes récoltes d’ensilage. « Aujourd’hui, mon silo d’herbe est plein, j’ai fait de l’enrubannage et le foin est pressé. » En effet, la gestion du pâturage de pleine pousse sur une petite surface a permis la réalisation des stocks d’herbe. « Ce qui a été récolté jusqu’à maintenant me permet d’être tranquille pour l’année à venir, ce qu’il me reste à faucher va constituer un stock de sécurité que je n’ai pas eu depuis plus de deux ans. »

Au total, 12 ha ont été nécessaires pour remplir le silo d’herbe (3,6 t MS/ha), la coupe de foin sur 5 ha a rendu 4,2 t MS/ha et 15 bottes d’enrubannage ont été pressées (200 kg MS/botte). Le stock de fourrage, que 6 ha de maïs viendront compléter à l’automne, est aujourd’hui de 1,04 t MS/UGB. Les stocks de sécurité seront pourvus par une coupe de 2 ha de luzerne et 3,2 ha de foin supplémentaire.

Une pleine pousse efficace mais pas sans stress

« J’ai eu l’impression de manquer d’herbe au printemps. » Le pâturage sur seulement 8 ha et les conditions froides du mois de mai ont conduit l’agriculteur à donner du foin le matin. Les temps de retour sur les paddocks pendant cette période étaient de 20 à 25 jours. Mais la gestion des chantiers d’ensilage en deux temps (coupe au 9 mai puis au 20 mai) et la coupe de foin au 2 juin permettent aujourd’hui d’avoir une pousse de l’herbe décalée dans le temps. De plus, les épiaisons sont passées, les temps de retour sur les paddocks peuvent être allongés sans risque de faire pâturer une herbe moins tendre.

Résultat, en fin de pleine pousse, il dispose d’une avance de 13 ha (soit 35 ares/VL) qui sera bonne à pâturer au fur et à mesure. « J’ai aujourd’hui 11 ha qui ont plus de 10 cm d’herbe. » Dans des paddocks de 1 ha, les vaches restent de 3 à 5 jours au fil avant. Cela donne 40 à 50 jours de pâturage en fonction des conditions météo des prochaines semaines. Une parcelle de 2 ha est mise en réserve sur pied en prévision d’une période sèche. Depuis une semaine, les temps de retour sur les paddocks s’allongent à 30 jours.

Les vaches produisent 22 kg/VL/J de moyenne avec des TB/TP à 42,8/32 pour un mois moyen de lactation de 6,3. La ration est toujours composée de pâturage avec 1 kg/VL de foin le matin pour stimuler le rumen avant d’envoyer les vaches dans les prairies où le trèfle est très présent.

22 cm d’herbe à l’entrée dans le paddock

Le pâturage sur les parcelles fauchées au 9 mai a commencé il y a 10 jours. La qualité de l’herbe est toujours le critère d’entrée dans les paddocks (22 cm au mètre ruban). « Je veux que les vaches pâturent une herbe tendre et je ne tolère aucun refus à cette époque-là. » La sortie se fait donc quand le paddock est rasé (5 cm au mètre ruban). « Chez moi, pas besoin de girobroyeur… » , assure Vincent Couvert. Adage 35 : 02 99 77 09 56


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