L’épointage du bec est systématiquement pratiqué en France sur les poules pondeuses afin de limiter les conséquences négatives de comportement de picage agressif. Cependant, compte tenu d’une demande sociale importante, cette pratique est en cours d’interdiction dans plusieurs pays européens. L’Itavi et l’Anses mènent conjointement « l’étude épointage » qui vise à chercher des alternatives au débecquage chez les poules pondeuses pour réduire les risques de picage en élevage au sol plein-air et en cages.
80 élevages en cages et 65 au sol enquêtés
« L’objectif est d’identifier les freins et les leviers de la filière œufs de consommation à l’absence d’épointage, de connaître les facteurs associés au picage et de proposer des solutions techniques pour éviter l’épointage du bec chez les poules pondeuses », explique Laure Bignon, ingénieur à l’Itavi.
Le volet épidémiologique permet d’évaluer la fréquence du picage dans les deux principaux systèmes de production d’œufs en France : les élevages en cages aménagées et les élevages au sol avec parcours. « Nous identifions les facteurs d’élevage associés à la survenue des comportements de picage dans les différents types de production. »
L’objectif est d’enquêter au moins 80 élevages en cages aménagées et 65 élevages au sol avec parcours sur les 4 grands bassins de production français dont la Bretagne fait partie. « Nous réalisons une visite par exploitation pour remplir un questionnaire sur la conduite d’élevage et observer l’état corporel des poules. La participation des éleveurs est basée sur le volontariat. La visite d’élevage est faite par un technicien entre 59 et 61 semaines d’âge des animaux en élevage au sol avec parcours et 69 et 71 semaines dans ceux en cages aménagées. Il faut compter 1 h pour remplir le questionnaire, puis 1 h 30 d’observation des volailles. » Laure Bignon précise que tous les résultats seront transmis à chaque participant en fin d’étude. Nicolas Goualan