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Bien implanter un pois de printemps

Le Cétiom rappelle les principes de base pour réussir sa culture de pois protéagineux de printemps.

Les dates conseillées de semis en région Bretagne s’étalent de la mi-février à mi-mars. Le pois de printemps doit être semé assez tôt, sous réserve que le sol soit ressuyé. Il est même possible de le semer sur sol gelé, la graine germera lorsque les températures redeviendront favorables. Avoir un sol poreux est propice au développement des nodosités surtout dans les 15 premiers centimètres, et mieux vaut éviter les lits de semences trop affinés surtout dans les sols fragiles comme les limons fins. Une attention particulière doit être apportée sur les phénomènes de battance : ils sont un obstacle à l’installation et au développement de ces nodosités essentielles à la nutrition azotée de la plante.

Si le sol est mal nivelé, un roulage peut être réalisé entre le semis et la levée, avant l’application de l’herbicide de prélevée. Si cela n’est pas possible, passer à faible vitesse avec un rouleau lisse au stade 3-4 feuilles du pois. Dans ce dernier cas, il est préférable d’attendre 8 jours avant l’application d’un herbicide.

Associer le pois à des céréales

Des travaux sont actuellement menés pour associer différentes espèces de légumineuses dont le pois à des céréales. L’objectif est de diminuer la compétitivité des adventices et limiter les traitements phytosanitaires. Des premiers résultats indiquent que ces associations (pois-blé et pois-orge de printemps) permettent de diminuer la présence d’adventices, ainsi que l’ascochytose et la présence de pucerons verts. Les associations entraînent une diminution de la verse chez le pois. Le rendement, quant à lui, semble être maintenu.

Zéro azote

Le pois peut fixer l’azote de l’air grâce à une symbiose avec des bactéries du genre Rhizobium qui conduisent à la formation de nodosités. Une présence d’azote dans le sol supérieure à 60 unités/ha inhibe la formation de ses nodosités. Il ne faut donc pas apporter d’azote. Pour le phosphore et la potasse, l’impasse est possible si les teneurs du sol sont correctes : supérieures à 250 mg/kg pour le P2O5 et supérieures à 400 mg/kg de terre pour le K2O. En cas de sol pauvre, l’idéal de fertilisation se situe avec un apport de 55 unités/ha de P2O5 et 85 unités/ha de K2O. 30 à 60 unités de MgO sont nécessaires au printemps en sol pauvre.

Une bonne densité

Des densités de semis trop importantes sont propices au développement de maladies aériennes telles que l’ascochytose et peuvent entraîner de la verse de la culture. L’écartement doit être compris entre 12 et 35 cm selon le type de semoir. Cétiom zone Ouest


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