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Le porc français veut séduire le consommateur

Au nom de la défense de l’emploi, les éleveurs de porc veulent sensibiliser les consommateurs à l’achat citoyen. Ils animent les rayons boucherie des grandes surfaces, à l’initiative de la FRSEA.

Identique sur toutes les barquettes, le logo « viande française » est désormais reconnaissable. La petite étiquette tricolore apporte une information claire au consommateur. Bien plus que l’ancien logo VPF, illisible pour un client pressé. Les producteurs de la FRSEA ont saisi la balle au bond pour organiser une campagne de communication dans les grandes surfaces de la région. Huit magasins jouent le jeu, satisfaits de bénéficier d’une animation dans les rayons de charcuterie et d’éviter d’éventuels conflits.

Prise de conscience

La semaine dernière, les éleveurs morbihannais ont animé les rayons des enseignes Leclerc de Ploërmel et Intermarché de Pontivy. Cette semaine, les Finistériens leur emboîtaient le pas avant leurs collègues des Côtes d’Armor et d’Ille-et-Vilaine. « Nous devons promouvoir la viande française. Pas parce qu’elle est meilleure que les autres viandes européennes, mais parce que le “produit en France” est générateur d’emplois », insiste François Vally, responsable porc à la FRSEA, présent au Leclerc de Ploërmel, avec quatre collègues éleveurs. « Nous n’oublions pas que la France exporte beaucoup de viandes mais nous devons faire savoir que nous subissons des distorsions de concurrence par rapport à nos collègues producteurs de porc de pays voisins, au niveau social et fiscal ». Pas question donc de demander une fermeture des frontières, d’autant plus que la France manque de certains produits comme le jambon blanc. « Nous espérons seulement une prise de conscience des consommateurs. S’ils prennent l’habitude de choisir les barquettes avec le logo tricolore, les GMS feront pression sur les grandes marques pour afficher l’origine des produits ». Des marques toujours rétives à afficher la couleur… La moitié des consommateurs du magasin reconnaissent le logo, selon lui. La démarche semble bien perçue. « Surtout quand le client s’aperçoit que la viande française n’est pas plus chère », assure-t-il.

Compenser la perte du débouché russe

La production baisse, en France, depuis 5 ans. L’embargo russe, en privant la filière d’un débouché important, accentue la crise. « Nous devons compenser en trouvant d’autres marchés. » Le plus proche est peut-être le plus accessible. L’enjeu est aussi d’éviter le sort de la volaille française, qui s’est fait plumée par ses voisines belges et allemandes et qui se fait rare dans les assiettes françaises. Pour elle, la reconquête sera longue et difficile. Bernard Laurent


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