eleveurs-lapins-fabrice-marie-claire-jean-claude-herve-magalie-petit-pierre-dupond - Illustration Lapins : le bâtiment neuf aide à démédicaliser

Lapins : le bâtiment neuf aide à démédicaliser

Le Gaec du Champ Caruel à Landéhen (22) a augmenté ses effectifs et construit un bâtiment neuf pour restructurer l’élevage de lapins.

« Les 200 femelles grands-parentales arrivent mercredi dans le bâtiment neuf », explique Fabrice Hervé, aux éleveurs venus visiter son élevage de lapins à Landéhen (22), vendredi 7 novembre. La construction va accueillir un total de 600 femelles portant les effectifs à 2 200 cages mères. « Dans le cadre de la restructuration de l’élevage, la construction d’un nouveau bâtiment permet de développer un peu plus l’activité et d’en optimiser le fonctionnement. L’objectif est aussi de franchir un cap dans la démédication », signale Pierre Dupond, responsable des activités animales pour la CPLB (Coopérative des producteurs de lapins du bocage).

L’exploitation en chiffres

  • 3 UTH
  • Lapin : 2 200 cages mères (dont 600 dans le bâtiment neuf)
  • Volaille : 2 200 m2 en dinde
  • 90 ha de céréales
  • Investissement bâtiment neuf : 500 000 € dont 100 000 € pour le traitement des déjections (séparateur de phase)

Un nouveau système de ventilation

Le bâtiment fonctionne en tout plein/tout vide. Il est équipé d’une ligne de cages pré-cheptel par âge et d’une ligne de cages femelles grands-parentales. Les six silos d’aliments desservent quatre vis d’alimentation qui permettent de distribuer un aliment spécifique à  chaque âge. « Les animaux bénéficient d’une alimentation adaptée à leurs besoins avec des pourcentages de protéines, d’énergie et de fibres qui varient suivant les âges. Les grands-parentales n’ont pas les mêmes besoins que les femelles de la partie pré-cheptel ou que celles ayant mis bas pour la première fois », affirme Pierre Dupond. Le système d’abreuvement est aussi différencié suivant les âges des animaux pour permettre de gérer et d’optimiser les apports de vitamines en fonction des besoins métaboliques. Les éleveurs ont opté pour un nouveau système de ventilation. « À ma connaissance, seulement deux élevages sont équipés ainsi en France », confie le responsable des activités animales pour la CPLB. Il faut qu’il y ait le moins de variation de température dans l’atelier pour le confort des animaux. Le système d’ouverture pour l’entrée d’air est synchronisé avec la sortie et automatisé. « Dans beaucoup d’élevages, c’est géré manuellement, ce n’est donc pas optimisé. »
500 000 € d’investissement

« La taille de l’élevage permet aux éleveurs de réaliser ces investissements qui s’élèvent à 500 000 €. » Ce bâtiment moderne et bien équipé va contribuer à la bonne santé des animaux. Les jeunes femelles y seront élevées jusqu’à leur première mise bas. Elles rejoindront ensuite les bâtiments existants de l’exploitation. « Elles auront alors passé la période où elles sont les plus fragiles dans des conditions d’élevage optimum. Cette méthode va contribuer à diminuer l’usage des antibiotiques. » Nicolas Goualan


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