La capacité d’abreuvement est-elle suffisante ?

Point sur le bon abreuvement à l’étable, indispensable aux bonnes performances des vaches.

Ces dernières années, les cheptels laitiers ont beaucoup évolué vers l’agrandissement. Si, généralement, les surfaces de bâtiment progressent en parallèle, « dans certains cas, l’abreuvement ne suit pas », souligne Vincent Jégou, conseiller d’entreprise en production laitière à la Chambre d’Agriculture des Côtes d’Armor. « Alors même qu’il est la condition d’un bon fonctionnement ruminal et d’une bonne expression laitière. Une vache buvant entre 60 et 100 litres d’eau par jour », précise le spécialiste. Celui-ci rappelle donc qu’il faut veiller à placer les abreuvoirs à des endroits judicieux. Dans la pratique, cela signifie « que les points d’eau doivent être dispersés dans le bâtiment ; qu’autour de chaque abreuvoir, la circulation des animaux doit être facile, tout en évitant les salissures par les bouses. » Vincent Jégou rapporte ainsi l’exemple d’une des erreurs les plus classiquement observées : « On installe souvent tous les points d’eau dans les couloirs transversaux des logettes. Ces intervalles mesurent généralement 2,5 mètres de large, laissant ainsi difficilement les vaches boire ou passer. »

Une vache avale 15 litres à la minute

Le conseiller propose d’ailleurs un bon repère pour évaluer si la capacité d’abreuvement de la stabulation est encore bien adaptée à la taille du cheptel : « 10 % du troupeau doit pouvoir boire au même moment. Par exemple, pour un troupeau de 80 vaches laitières, 8 vaches doivent avoir la possibilité de s’abreuver simultanément. De cela, on doit en déduire le nombre de points d’eau nécessaires en fonction du type d’abreuvoirs. Dans cet exemple,  4 modèles “2 places”, répartis dans l’étable, conviendraient parfaitement. » Enfin, dernier détail à ne pas négliger : « Le débit de l’abreuvoir doit être suffisant, une vache avalant 15 litres d’eau à la minute. » Toma Dagorn


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article