peseuse-associatve-endive - Illustration Les endives jouent la carte du packaging

Les endives jouent la carte du packaging

La Cuma de l’hermine investit dans une peseuse associative pour répondre aux besoins du consommateur.

À Kerlouan, fief des endiviers de Bretagne, des centaines de tonnes d’endives sont passées entre les mains des producteurs. Dans un contexte difficile, la Cuma de l’hermine a choisi d’investir dans une peseuse associative pour ensacher sous différents formats les légumes blancs. « 7 500 tonnes sont produites à 10 km de Kerlouan, ce qui nous permet d’avoir une très bonne homogénéité du produit à la station de conditionnement. 26 endiviers dont 3 en agriculture biologique assurent les livraisons », commente Marc-Eric Pavillard, chef produit chez Prince de Bretagne. Michel Inizan, président de la section endive à la Sica de Saint-Pol-de-Léon, ajoute : « La dernière saison s’est très mal déroulé. Le consommateur se détourne de notre produit, il nous fallait réagir. Nous avons pris la décision de segmenter le marché pour répondre aux attentes du consommateur. C’est lors d’une visite chez nos confrères producteurs du nord de la France que nous avons vu en utilisation une peseuse associative. Nous avons donc fait le choix d’investir ».

Emballer les couples

90 000 € ont donc été dépensés pour l’achat de cette machine. « Nous arrivions en 2013 au terme de tous nos engagements financiers. Nous aurions pu tout arrêter, au vu de la conjoncture, mais nous avons préféré aller de l’avant et nous équiper. Nous sommes repartis sur un investissement de 3 ans », explique Gérard Guillerm, président de la Cuma de l’Hermine.

Le principe de la machine est relativement simple. Les endives arrivent via un tapis. Elles sont débarrassées des feuilles abîmées et sont posées sur des plateaux à peson. L’opérateur place 10 endives sur le piano. La peseuse calcule les possibilités d’avoir 500 grammes de produits si ce conditionnement est programmé, avec 2 % de poids supplémentaire pour pallier les pertes en eau de l’endive. Cette avancée au niveau matériel ouvre les possibilités marketing. Avec un sachet de 500 grammes, c’est le marché des couples ou des célibataires qui est visé. Avec le sachet 4 endives ou celui de 6 jeunes endives, d’autres débouchés s’offrent au chicon de la côte des légendes, avec toujours à la gamme les conditionnements de 1 kg, les mini-endives, les endives biologiques et la Carmine aux feuilles pourpres.
Le sachet de 500 grammes a aussi pour but de référencer l’endive en début et fin de saison dans les GMS.

La Cuma de l’Hermine en chiffre

  • Créée en 1976
  • 7 adhérents
  • 7 500 tonnes d’endives
  • 40 emplois directs

Gérer la présentation au magasin

Avec toutes ces nouveautés, les endiviers espèrent se faire une place de choix dans le cœur des consommateurs. « Le consommateur la boude souvent à cause de son amertume. Mais ce goût particulier n’est pas toujours dû à l’espèce elle-même. La luminosité des étals de supermarché fait verdir l’endive, et lui donne cette saveur amère. Nous sommes aussi concurrencés par les salades de 4e gamme », note Gérard Guillerm. L’endive ne manque pourtant pas d’atouts, surtout au niveau de la simplicité de préparation. Fanch Paranthoën


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article