maxime-rigault-samco-sorgho - Illustration Le sorgho fourrager se plaît sous plastique

Le sorgho fourrager se plaît sous plastique

Quinze tonnes de matière sèche (MS) par hectare. C’est le rendement escompté des différentes variétés de sorgho testées par la société Samco, à Rieux (56).

Exigeant en somme de températures, le sorgho fourrager BMR (nervure brune centrale) peut difficilement se faire une place dans les silos des exploitations bretonnes. Pourtant, les essais réalisés à Rieux, près de Redon, démontrent qu’il peut atteindre d’excellents rendements, à condition de bénéficier de bonnes températures au démarrage de la plante.

[caption id=”attachment_5699″ align=”aligncenter” width=”201″]Rodolphe Daval (Samco) Rodolphe Daval (Samco).[/caption]

Le plastique – façon Samco – œuvre comme une mini-serre et permet un gain d’au moins 200°C de température pendant les 3 semaines ou le plastique assure sa protection. « Une levée rapide est l’un des facteurs de réussite de la culture », assure Rodolphe Daval, de la société Samco, « Le sorgho doit développer un fort système racinaire dès les premières semaines. Ce développement rapide conditionne sa pousse par la suite ».

Désherbage efficace

À Rieux, sur sol séchant, le semis a été réalisé le 10 mai, à raison de 155 000 grains à l’hectare, avec un écartement de 75 cm. « Sous plastique, tous les grains germent, contrairement à un sol nu ». Un épandage de lisier (200 unités d’azote sur toute la parcelle d’essais) et un faux-semis ont été réalisés avant l’opération. Le désherbage s’effectue en même temps que le semis (1 L d’Isard et 2 L d’Atic aqua) et que la pose du plastique. Après trois semaines, la bâche se dégrade et laisse passer les jeunes plants. « Un rattrapage ou un binage peuvent être effectués, au besoin ». Sur la parcelle morbihannaise, l’opération n’a pas été nécessaire. Les différentes variétés testées promettent une belle récolte, compte tenu du volume de biomasse, au 10 septembre.

Complémentaire du maïs

Sa richesse en sucre solubles en fait une plante très énergétique. « Sans amidon », précise Yann Cannistraro, de Semental. « C’est une plante complémentaire du maïs fourrage ». Avec moins de 1 % de lignine à la récolte, elle est très digestible (récolte en ensilage à 20-22 % de MS, avec une valeur proche d’1 UFL). Riche en fibres, elle permet, selon le technicien, « d’améliorer l’état sanitaire du troupeau, d’augmenter la fertilité, le taux de matière grasse et le taux protéique lorsque celui-ci est faible », se référant à des travaux de recherche réalisés en Vendée. « Sous plastique, les rendements sont réguliers autour de 15 tonnes de MS/ha. Elle permet de remplacer favorablement des cultures aux rendements aléatoires comme le méteil ou de diminuer la sole de maïs ». Le coût d’implantation est similaire à un maïs semé dans les mêmes conditions. Pour rappel, un maïs semé selon la méthode Samco coûte 350 € de plus à l’hectare qu’un maïs semé sur sol nu. Bernard Laurent


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