Tenter de mieux connaître la géomyze

Arvalis a mené un projet en Bretagne sur la géomyze, afin de faire le point sur les leviers actuellement mobilisables sur maïs et les perspectives de prévention.

Une mouche geomyze posée sur une feuille de maïs - Illustration Tenter de mieux connaître la géomyze
La géomyze adulte se distingue 
par ses bandes noires sur les ailes. | © Arvalis

Entre 2021 et 2025, Arvalis a piloté un projet visant à identifier des leviers mobilisables dans une stratégie de protection intégrée du maïs contre la géomyze. Cet insecte, dont l’écologie est encore mal connue, peut provoquer des dégâts graves en l’absence de protection.Les dégâts sont causés par les larves qui creusent des galeries autour du bourgeon terminal et détruisent l’apex de la plante. En outre, peu de solutions existent pour lutter contre ce ravageur.« Le produit le plus efficace à l’heure actuelle est le Lumiposa », explique Élodie Quéméner, ingénieure régionale Bretagne chez Arvalis. « Ce traitement de semences présente une efficacité de 55 %. » Autrefois, le Karaté 0.4GR offrait de meilleurs résultats, mais l’interdiction de son application avec diffuseur depuis 2023 a fait chuter son efficacité de 59 % à 15 %. Le Belem, quant à lui autorisé avec diffuseur, affiche une efficacité de 44 %.Deux types de géomyzesLe réseau de parcelles suivies en Bretagne a révélé la présence de géomyzes à corps orange et à corps noir. « Les premières arrivent généralement dans les champs entre juin et juillet, tandis que les secondes volent plus tôt dans la saison, entre avril et juin », explique Élodie Quéméner. D’après les observations de l’institut technique, ces dernières pourraient d’ailleurs être plus préjudiciables pour le maïs. En effet, une relation positive entre les dégâts sur cette culture et la présence de géomyzes noires a été mise en évidence, sans toutefois être significative d’un point de vue statistique. « Un modèle de prévention des risques est en cours de développement », ajoute l’ingénieure. L’implantation de plantes de service avec le maïs a également été testée. Ces espèces devaient servir de leurre, mais aucun effet positif n’a été montré.Alexis Jamet…

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