Grain ou fourrage, le maïs s’adapte

Cultiver du maïs grain à destination de la vente peut être aussi rentable qu’un blé ou qu’un colza si on intègre les restitutions d’éléments fertilisants liés aux pailles et si on tient compte de l’IFT.

Une ensileuse dans un champ de maïs - Illustration Grain ou fourrage, le maïs s’adapte
Un chantier d'ensilage. | © Paysan Breton – F. Paranthoën

Souvent délaissé au profit d’un colza ou d’une céréale à paille, la culture de maïs grain défend son bilan quand on se penche sur ses données comptables et son impact global sur l’exploitation. C’est à cet exercice que s’est livré Denis Anger, responsable de compte chez Pioneer semences, qui s’est basé sur 5 années de données comptables de calcul de marge brute, de 2020 à 2024 (données : Cerfrance Bretagne). En moyenne sur cette période, la marge brute par hectare s’établit à 992 € en blé tendre (en intégrant la paille pressée, déduction faite des travaux tiers de pressage, soit 265 € en moyenne), 973 € en colza et 938 €/ha en maïs grain. Cette dernière marge brute concerne aussi bien des variétés grain pur que des maïs destinés à l’ensilage, mais qui ont finalement été récoltés en grain. « En cultivant dès le début des variétés mixtes, cette marge peut potentiellement être améliorée ». Implanter 10 à 20 % de surface en sécurité Implanter un minimum de 10 % de surface en sécurité, même en situation climatique favorable, ou 20 % en situation défavorable (à adapter à sa SAU et à ses propres rendements) est donc justifié : « Avec le changement climatique, la météo peut être aléatoire. La récolte pourra soit assurer un stock fourrager, soit être vendue en grain, car les écarts de marges entre les différentes cultures de ventes ne sont pas significatifs ». Plus de restitutions Au-delà de ces chiffres, le responsable précise que les restitutions de matières organiques sont également à prendre en compte, « les exportations de paille de céréales représentent un équivalent de 30 €/t », autrement dit, les matières fertilisantes exportées dans les pailles de céréales seront à épandre sur la culture suivante, par des apports de N, P et K….

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