Comment inciter les entreprises locales à financer des mesures visant à maintenir des zones humides, à entretenir le bocage ou à implanter des bandes enherbées sur leur territoire ? Florent Vilbert, de l’association Alli’Hommes, a tenté d’y répondre devant des entrepreneurs et des agriculteurs du territoire, réunis à Baud. L’association réalise l’interface entre les agriculteurs fournisseurs de services et les entreprises qui les financent. « Les entrepreneurs préfèrent agir en local, soutenir des projets qui leur parlent, dont ils peuvent voir les résultats. C’est une occasion de travailler l’image de leur entreprise. C’est également un moyen de fédérer et de motiver une équipe de salariés. La motivation peut aussi être d’ordre fiscal. » Un PSE porté par 17 agriculteurs à Pontivy Le sujet s’est imposé dans la société ; pour autant, les projets de « paiement pour service environnemental » peinent à se développer. En Bretagne, six projets ont abouti. Dans le Morbihan, le PSE du Lac au Duc, à Ploërmel, n’a permis de contracter qu’avec seulement deux agriculteurs. Les financeurs sont Syngenta, le Crédit Mutuel Arkea et la fondation Crédit Agricole Pays de France. Celui porté par 17 agriculteurs du Pays de Pontivy est ambitieux. Ils sont prêts à engager 8 000 hectares, en allant au-delà des mesures réglementaires. Parmi celles-ci : l’aménagement de talus, l’implantation ou la restauration de haies et de bandes fleuries, l’entretien des abords des cours d’eau, l’allongement des rotations, le développement de l’agroforesterie… Le groupe a évalué chacune des mesures. Reste désormais à convaincre des entrepreneurs. Bernard Laurent…
Financer la protection de l’environnement

