La pratique de mélanger plusieurs variétés de céréales à paille se démocratise. « On compte 20 % des surfaces en France en mélange, les Bretons en sèment 27 % en blé tendre », introduit Alexane Perret, ingénieure régionale chez Arvalis lors d’une journée technique qui se tenait mardi 18 novembre à Ploërmel (56). Deux stratégies sortent du lot pour cette technique : celle nommée bouquet, avec plusieurs variétés semées en pur sur des parcelles différentes, ou celle du mélange à proprement parler en intra-parcellaire. Ce qui motive les agriculteurs à utiliser plusieurs variétés s’explique par « une simplification de la logistique au semis, des gains de rendements, moins de maladies sur le cycle, plus de stabilité et une meilleure adaptation aux différents types de sol ». Pour confirmer ou infirmer ces avantages entendus sur le terrain, Arvalis dispose de différents essais menés sur plusieurs années.Peu de différences en rendementÀ l’échelle nationale, les gains sont estimés à « + 0,5 q/ha. Ces gains sont donc assez faibles. Concernant la nuisibilité vis-à-vis des maladies, le gain entre traités et non-traités est de 1,5 q/ha. Aussi et sur des maladies explosives comme la rouille jaune, un essai de 2021 comparant un mélange à des variétés en pur ne montre pas de différences de nuisibilité ».Sur une période courant de 2010 à 2025, des essais en région Bretagne ont montré un gain de rendement de +3 q/ha, et même +4 q/ha sur les années 2022 à 2025. Pour autant, « le mélange est toujours inférieur en rendement que la meilleure variété cultivée en pure ». Mais dans les mélanges et dans « 85 % des situations, le mélange a un intérêt positif ou neutre ».Quelle stratégie fongicide ?Si le mélange comporte une variété sensible à une maladie, Alexane Perret conseille de baser sa stratégie…
Un intérêt pour les mélanges ?
Mélanger plusieurs variétés de blé tendre dès le semis est une pratique courante qui offre un léger gain de rendement mais peu d’intérêt sur la nuisibilité des maladies.

