Les agriculteurs visitent les GMS de Paimpol

Dans la zone légumière, des agriculteurs ont visité les enseignes de la grande distribution. Ils dénoncent combien les filières locales ne sont pas valorisées.

Trois caddy remplis de produits alimentaires dans un magasin de grande distribution - Illustration Les agriculteurs visitent les GMS de Paimpol
Légumes et viandes d'origine étrangère ont été sortis des rayons.

À l’initiative des Jeunes Agriculteurs des cantons de Lézardrieux et de Tréguier, mardi 25 novembre, en fin de journée, une cinquantaine d’agriculteurs a visité les différentes grandes surfaces de Paimpol. « En chou-fleur, notre coût de revient est de 0,60 € la tête. Sur les six dernières semaines, nous avons d’abord été payés 0,40 €, puis 0,30 € depuis 15 jours. La saison avance, il est urgent pour nous que les prix remontent », explique Brieux Le Lay, administrateur départemental du syndicat et responsable du canton de Lézardrieux. Des tomates bretonnes annoncées d’Espagne Carrefour, Leclerc, Intermarché, Lidl… La délégation a fait le tour des enseignes. « Nous voulions d’abord voir comment nos légumes sont mis en avant sur la zone légumière, contrôler l’origine de l’offre dans les rayons et échanger avec les dirigeants », poursuit le producteur. Bilan à la sortie : « Parfois, à côté de 3 m de linéaire de tomates marocaines, il n’y a qu’une pauvre caisse de choux-fleurs locaux. Nous avons trouvé des brocolis et des carottes d’Espagne, des champignons de Hongrie, des patates douces d’Égypte alors que des Bretons ont du mal à écouler leurs propres produits… Nous avons même relevé des erreurs d’étiquetage où des tomates Prince de Bretagne sont annoncées comme d’origine Espagne. » Aucune mise en avant des légumes locaux Des éleveurs (lait, porc, volaille) faisaient aussi partie de la mobilisation. « En viande, comme toujours, la situation est catastrophique vu la proportion de produits d’importation. » Dans les discussions avec les responsables de magasin, les agriculteurs ont constaté qu’une enseigne « plus indépendante semble vouloir davantage travailler en local » quand à l’inverse d’autres « reçoivent simplement des palettes à mettre directement en rayon » sans avoir la main sur l’approvisionnement. Mais le constat est amer : « Dans la zone…

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