Le pin maritime a un avenir en Morbihan

À Pleucadeuc, Philippe de Montfort exploite 63 hectares de forêt, sur un massif en bordure des landes de Lanvaux. Le pin maritime y apprécie les sols peu végétalisés.

Un homme en forêt - Illustration Le pin maritime a un avenir en Morbihan
Philippe de Montfort, administrateur du syndicat forestier de Bretagne, dans sa parcelle semée en 2017.

Au Bas Bohal, à Pleucadeuc, la dernière plantation date de 2017. Un semis, en réalité, dans une parcelle de 4 hectares. « Sur une butte », précise Philippe de Montfort, « j’ai semé du pin maritime, assez dense ; en lignes distantes de quelques mètres ». De quoi laisser passer les engins d’entretien et d’abattage. 45-50 €/m3 de bois La forêt est soumise à un grand nombre d’adversités : tempêtes, gibier, feux… « Les premières tempêtes peuvent arriver dès le mois d’octobre avec des dommages importants. Les propriétaires peuvent tout perdre. En parallèle, le risque incendie est aussi important pour une grande partie du département, notamment autour de la zone des Landes de Lanvaux ». Le couvert clair du pin maritime favorise l’installation d’une végétation inflammable (ajoncs, bruyères, molinie, aiguilles de pins sèches). L’entretien courant consiste à broyer cette végétation. « Vers 3 à 4 ans, je réalise une première éclaircie. Je sélectionne les meilleurs plants, et je laisse entre 0,5 m et 1 mètre de distance entre chacun. Huit ans après, je fais une deuxième éclaircie pour favoriser l’accès à la lumière et une pousse droite ». Vers 20 ans d’âge, une dernière éclaircie est réalisée pour aboutir à une densité finale de 250 à 350 pins par hectare. À maturité, vers 50 ans d’âge, la coupe est réalisée par une entreprise forestière qui achète le bois préalablement évalué. « On peut espérer 500 m3 par hectare, à 45-50 €/m3 ». Les clients sont des scieries bretonnes. Ils en font des palettes, des caisses… Le bois d’éclaircie est valorisé à Mauron (production de pellets). Après la récolte, la futaie peut être recréée par plantation, par semis artificiel, par régénération naturelle ou par substitution d’essences quand le sol le permet. Le nettoyage d’une parcelle forestière revient à 2 500 €…

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