Mardi 30 septembre, à Plérin, JA 22 a organisé une réunion publique « sur le risque d’une entrée en crise de la filière porcine face à la baisse continue des cours depuis juillet ». La dérive peut être très rapide Élisa Husson, ingénieure d’études à l’Ifip, puis Pascal Duault, directeur du Marché du porc français (MPF), ont proposé une analyse détaillée de la conjoncture s’appuyant sur les dynamiques et stratégies des différents pays producteurs et acheteurs pour mieux comprendre ce recul du prix du cochon. Rentabilité en recul Puis Anne-Cécile Mottais de Cerfrance Côtes d’Armor a ramené le débat à la l’échelle des fermes bretonnes. « Le cours est moins bon qu’en 2024 et 2023. Mais globalement, en s’appuyant sur ce que l’on connaît à date, le prix payé éleveur sur l’année sera supérieur au coût de revient. » Dans l’ensemble, le coût de revient est toujours couvert aujourd’hui avec un cadran à 1,6 € / kg et un aliment à 310 – 315 € / t. « Mais pour combien de temps ? », s’emportent des éleveurs dans l’assemblée qui voient le cours du porc s’effriter et le prix de l’aliment tarder à baisser alors que celui des céréales a fortement reculé. L’observatrice s’inquiète surtout pour « les producteurs du quart inférieur » qui, en moyenne, présentent un coût alimentaire et un indice de consommation plus élevés. « Pour cette catégorie, à date, le prix payé éleveur est très proche du coût de revient et va passer en dessous même si la baisse du prix de l’aliment est amorcée… » Argent plus cher Les producteurs rapportent des trésoreries qui se tendent. « Les ouvertures de crédit sont actuellement utilisées à hauteur de 37 %, soit 13 ct € / kg sur les 34 ct € maximum qui peuvent être…
Les jeunes redoutent une crise porcine
Jeunes Agriculteurs des Côtes d’Armor a rassemblé 80 personnes lors d’un temps fort d’information et de dialogue sur la dégradation de la conjoncture porcine.
