Les chaises manquaient dans la salle d’Hanvec, lors d’une réunion organisée par Gilbert Creignou, tondeur de moutons : il y avait foule pour cette soirée consacrée au sujet des attaques de loup. Les témoignages d’éleveurs se sont enchaînés, comme celui d’Alain Croguennec, qui a retrouvé sur sa ferme de Ploudiry « un veau un dimanche matin, il ne restait plus que sa colonne vertébrale, la tête et les 4 membres ». Les restes de cet animal ont été bâchés, conformément aux consignes. « L’OFB est venue le lundi matin. Mais en raison de la chaleur, la carcasse était inexploitable ». Depuis, le comportement du troupeau s’est modifié : « Quand une vache vêle, les autres se mettent autour ». Puis un second veau est retrouvé éventré, quelques jours plus tard. « Le loup a été photographié le 31 août à 2 km de chez moi, c’est très dur. On a encore 50 vêlages à avoir, on a même de l’appréhension à rentrer dans nos troupeaux ». Il faut se fédérer, se regrouper Même constat sur les moutons d’Yvon Herry : « Sur mes 9 brebis solognotes, 4 ont été tuées ». Le particulier met à disposition de son troupeau une zone humide pour les nourrir et entretenir ce milieu sensible ; sans moutons, « ce milieu va être colonisé par des ronces ». Pas d’indemnités dans ce cas. Un participant à la soirée fait savoir que « les petits éleveurs qui ne paient pas de MSA sont laissés-pour -ompte, c’est insupportable ». Des caméras de chasse partout Invité à donner son point de vue, Erwan Crouan, maire de Quéménéven, estime « qu’il faut mettre des caméras de chasse partout et tout le temps. Il faut convaincre l’État de pratiquer la génétique salivaire sur les morsures. Tous les autres États européens…
« La situation dérape, c’était prévisible »
Lors d’une soirée à Hanvec, des éleveurs ont témoigné des attaques de loup subies par leurs troupeaux. Certains pensent que les tests salivaires doivent devenir systématiques.

