Le marché de l’export en porc est régulièrement perturbé. Pour les derniers exemples en date on peut citer 2022 : guerre en Ukraine, FPA en Italie, inflation, flambée des coûts de l’énergie, perte de compétitivité de l’UE. Sur 2025, les faits marquants sont la nouvelle guerre commerciale avec les USA et les conclusions de l’enquête chinoise qui débouchent sur des droits de douane imposés sur la viande de porc venant de l’UE. « La demande mondiale dynamique redessine sans cesse ses contours. Le marché est en mouvement permanent. Les flux se redessinent avec une concurrence accrue et une montée en puissance du Brésil, des USA et de l’Espagne. L’accès à certains marchés est plus contraint à cause des taxes, des normes et barrières non tarifaires. Cela entraîne un resserrement des débouchés et un afflux d’offre sur les marchés locaux. Les filières dépendantes de l’export sont mises sous pression et doivent adapter en permanence leur stratégie. Elles doivent diversifier les destinations et conclure de nouveaux partenariats commerciaux tout en maintenant et en multipliant l’obtention d’agréments », explique Élisa Husson, du pôle économie de l’Ifip.La Chine, 20 % de la demande mondialeEn 2024, la Chine a représenté plus de 20 % de la demande mondiale en viande de porc. Les 10 premiers pays importateurs du monde représentent 77 % du porc échangé. De leur côté, les fournisseurs sont peu nombreux et dépendants de l’export. Les 10 premiers pays exportateurs représentent près de 90 % des exportations mondiales. Les 4 premiers sont les USA (28 %), le Brésil (14 %), le Canada (13 %) et l’Espagne (11 %). Certains pays sont très orientés à l’export comme les Pays-Bas et le Danemark qui exportent 90 % de leur production. L’Espagne en exporte 50 %. Du côté de la France, c’est plus équilibré avec 28…

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