Dans son rapport du 1er octobre, la Cour des comptes exhorte les chambres d’agriculture à finaliser leur régionalisation. Seules cinq régions, dont la Bretagne, ont adopté le modèle de « chambre de région » prévu depuis 2022. Confusion des rôles Les Sages de la rue Cambon appellent également Chambres d’agriculture France à « faire respecter son pouvoir normatif » et à user de son pouvoir de sanction, prévu par la loi d’orientation agricole. La tête de réseau, jugée « insuffisamment respectée », devrait mieux piloter la répartition de la TATFNB et coordonner les services supports. La Cour insiste aussi sur un cadre plus strict pour garantir la probité des élus, évoquant des « irrégularités » et une « confusion persistante entre rôles syndicaux et consulaires ». Certaines chambres auraient adopté des motions inspirées du discours syndical, parfois contraires aux politiques publiques qu’elles sont censées accompagner : réduction des phytos, adaptation climatique ou transition écologique. Ce mélange des genres fragilise leur légitimité, avertissent les magistrats, appelant à un « sursaut collectif » pour restaurer la neutralité et la cohérence de l’action publique. Dans sa réponse, Chambres d’agriculture France rappelle que ces observations relèvent d’une analyse de gestion et non de faits de corruption, et souligne les progrès salués : simplification financière, achats nationaux, comptabilité analytique, pilotage informatique unifié. Agra…
Chambres d’agriculture : La Cour des comptes réclame un sursaut
