1 Faire un bilan parasitaire visuel
Aucun achat ne devrait se faire sans que l’éleveur acheteur ne se rende sur place. Cette visite permet de vérifier l’ambiance générale du troupeau (toux…) et l’absence de parasites externes : gale, myiases, poux, tiques… Bien que la gale ne soit plus à déclaration obligatoire, un examen visuel reste indispensable, même s’il n’est pas toujours concluant. « On peut faire des sérologies sur des lots, ou bien traiter par trempage, ou encore avec un antiparasitaire à action prolongée (ivermectine) si nécessaire. » Il est également essentiel d’exiger des résultats de coproscopies récents.
2 Vérifier l’âge des animaux
L’observation des incisives permet d’évaluer l’âge. « À partir de 6 ans, les dents commencent souvent à se déchausser. »
3 Connaître l’historique sanitaire
Même si seule la brucellose est réglementée, il est primordial de connaître le statut sanitaire de l’élevage vendeur, qui doit correspondre à celui de l’acheteur. Exiger de la transparence sur la circulation de maladies comme la toxoplasmose, la Fièvre Q ou la paratuberculose est indispensable. « Des analyses sanguines peuvent s’avérer nécessaires pour évaluer la situation sanitaire des animaux, voir avec le GDS avant le transport ». L’historique des animaux vendus doit impérativement être fourni.
Le piétin arrive très souvent par les reproducteurs
4 Inspecter les pieds
L’examen visuel des pieds est incontournable. Le piétin est une maladie souvent transmise par les reproducteurs. Ces derniers peuvent être porteurs asymptomatiques, et la maladie peut se déclarer sous l’effet du stress du changement de troupeau. « Un test PCR est désormais disponible : il s’effectue à partir d’un écouvillon passé entre la corne et la peau des quatre pieds nettoyés, puis envoyé au laboratoire des Herbiers (85) via Chronopost. Si le test est positif, la souche pathogène est identifiée. »
5 Mettre en quarantaine
Une quarantaine d’au moins 15 jours est indispensable, le temps d’obtenir les résultats des examens effectués au départ des animaux. Durant cette période, aucun contact avec le reste du troupeau ne doit avoir lieu. Un espace dédié est nécessaire.
6 Examiner les reproducteurs
Chez les mâles, il faut vérifier les testicules : ils doivent être symétriques, de taille identique, et sans adhérences dans le scrotum. En période d’activité sexuelle, l’épididyme peut être gonflé, mais ne doit jamais être douloureux. Chez les femelles, les mamelles et les vulves doivent faire l’objet d’un contrôle attentif.
Carole David
Ramasser la corne des onglons
Pour lutter contre le piétin, la taille des onglons doit se faire avec des gants, dans un espace facile à désinfecter, où l’on pourra récupérer les cornes coupées. L’éleveur est souvent lui-même un vecteur de propagation… Idéalement, il faut disposer de deux sécateurs : pendant que l’un est désinfecté suffisamment longtemps, on utilise l’autre. Par ailleurs, les animaux boiteux doivent toujours être soignés en dernier.