Pour se substituer au paillage classique en matière plastique, Caroline Cocoual, chargée d’études à la Chambre d’agriculture, a présenté un essai en cours nommé Altermulch à la station maraîchère d’Auray (56), qui ouvrait ses portes le jeudi 11 septembre. Dans cette station, l’expérimentation sur courgette sous abri a été observée sous différentes conditions de couverture : en sol nu, avec un paillage plastique (polyéthylène de 35 µm), avec un mulch importé composé de broyatde déchets verts. La dernière modalité a été conduite sur un sorgho, préalablement semé au 28 août 2024 à raison de 25 kg/ha puis roulé (rouleau Faca) avant les opérations de plantation. Le sorgho semé à raison de 25 kg/ha Salissement et oïdium Plantées au 20 mars, les courgettes se sont bien comportées dans les différentes modalités, celles avec broyat importé « étaient très propres, très proches de l’essai en PE. Le sorgho, initialement couché et donc toujours vivant, est reparti », fait observer la conseillère. Ce sorgho a demandé davantage de temps de travail au moment de la plantation, du fait de la présence de racines et de tiges. Un premier enherbement a été constaté au 4 avril, le désherbage manuel a été réalisé au 15 de ce même mois. Au 6 mai, une attaque débutante d’oïdium est apparue sur la modalité PE, ainsi que sur les courgettes cultivées dans le sorgho couché. Vers le début juin, le salissement a été fort en sol nu et sur les cultures avec broyat. Des rendements différents Dans cet essai, les opérateurs ont regardé la vigueur des tiges et mesuré leur diamètre, daté les précocités en se demandant si le fait de pailler allait avoir un impact sur la période de récolte. Côté ravageurs, la question s’est légitimement posée sur le fait que des limaces pourraient se plaire davantage…
Les mulchs végétaux en test
Quatre modalités de culture ont été comparées à la station d’Auray, afin de trouver des matériaux de substitution au plastique. Cette année, les serres ont accueilli des courgettes, mais d’autres cultures suivront.
