« En 2023, l’alerte d’une perte d’autosuffisance était réelle mais il semblerait que la tendance se soit stabilisée en 2024. Après une baisse marquée de 5 % entre 2022 et 2023, la production porcine française a montré des signes de reprise en 2024, atteignant 22,2 millions de porcs abattus, soit une hausse de 1 % sur un an. Mais la vigilance demeure, car les effectifs de truies poursuivent leur recul dans les élevages avec une baisse de 1,8 % par rapport à l’année précédente. Cela est compensé par une amélioration de la prolificité grâce aussi au progrès technique des éleveurs, à l’amélioration génétique et aux bâtiments plus adaptés », déclare Carole Joliff, présidente du CRP Bretagne, lors d’une conférence de presse au Space le 18 septembre. Des droits de douanes entre 20 % et 62,4 % Un prix en dessous des autres pays européens Si l’année 2024 a été positive pour les trésoreries des éleveurs malgré un coût de l’aliment assez élevé, les 6 premiers mois de 2025 sont contrastés. « En France, la hausse des prix a été plus tardive que sur les autres bassins européens. Dès fin juillet, le prix a décroché et la tendance s’est poursuivie en août alors que la consommation de viande de porc est bonne, ce qui est inhabituel. Depuis début septembre, le prix du porc ne cesse de s’effondrer. Il est bien en dessous de celui des autres pays européens, ce qui pour nous mérite des explications de la part des acheteurs », lance Mickaël Guilloux, président du CRP Pays de la Loire. L’agriculture comme monnaie d’échange À cela s’ajoute la décision de la Chine d’imposer des droits de douane compris entre 20 % et 62,4 % sur le porc venant des pays de l’Union européenne. Une réponse aux taxes européennes sur les…
Le prix du porc décroche
Le prix du porc a décroché en France dès la fin juillet. La décision de la Chine d’imposer des droits de douane sur le porc européen a encore accentué la baisse.
