Les prairies à flore diversifiée accueillent des pollinisateurs et des auxiliaires des cultures (carabes, abeilles solitaires…). « Ces prairies ont une productivité inférieure au moment du pic de pousse mais sont plus résistantes à la sécheresse, ont une plus grande souplesse d’exploitation avec des valeurs nutritives plus stables dans le temps que les prairies de type RGA-TB », indique Emy Ozarak, du Gab 56. Certaines techniques de fauche sont favorables à la biodiversité : « Les fauches se font souvent en période de nidification ; il faut permettre à la faune de fuir en évitant de faire le tour du champ (fauche centripète). La vitesse du tracteur ne doit pas excéder 10 km/h. Les faucheuses à barre de coupe sont préférables aux rotatives. Une barre d’effarouchement devant le tracteur peut également éviter des accidents ». Limiter les substances antiparasitairesLes bandes enherbées ou fleuries peuvent servir de refuge à la faune, tout comme les haies, les nichoirs, les tas de broussailles, les murets… « Le report sur pied, sans fauche de juin à septembre, des parcelles riches en légumineuses, avec d’autres espèces qui vieillissent bien (fétuque élevée) permet d’attirer les pollinisateurs et de maintenir une banque de graines au sol ». Un chargement annuel maximum de 1 UGB/ha est conseillé. Un sol trop fertilisé est défavorable à la biodiversité : « Au-dessus de 30 unités d’azote par hectare et par an, les légumineuses s’effacent au profit de graminées compétitives ». La conseillère du Gab met également en garde contre l’usage systématique d’antiparasitaires, à large spectre, que l’on retrouve dans les bouses et qui nuisent à la faune.Bernard Laurent…
La prairie, une source de biodiversité
Favoriser la biodiversité était l’un des thèmes développés lors de la journée sur la gestion de l’herbe, à Kerlebost, par le Groupement des agriculteurs biologiques du Morbihan.
