« Les agriculteurs devraient se former dès le début de la réflexion », insiste Cédric Havard, conseiller Énergie à la Chambre d’agriculture Bretagne. Comprendre une réglementation mouvante, suivre l’évolution trimestrielle des tarifs, distinguer kilowatt-crête et kilowattheure… autant de points qui conditionnent la rentabilité.Acquérir les repères techniquesLa session de niveau 1, d’une journée, apporte ces bases. Elle aide aussi à se préparer aux discussions avec les installateurs. « Être formé, c’est arriver armé de vocabulaire et de repères techniques. On y voit plus clair sur le type de valorisation adapté à son profil : vente totale, autoconsommation, projet mixte ou collectif. »Un deuxième niveau va plus loin. Il s’adresse aux agriculteurs déjà munis de devis ou souhaitant comparer des offres. Profil de consommation, matériel disponible, coûts de raccordement, garanties : tout est passé au crible. « Un onduleur garanti dix ans au lieu de vingt peut faire basculer la rentabilité. Il faut savoir lire entre les lignes », prévient le conseiller. Une visite d’installation complète la journée pour observer concrètement les choix techniques et économiques.Chaque année, plusieurs sessions sont organisées entre octobre et avril dans chaque département. La Chambre recommande de privilégier les installateurs labellisés par la Charte qualité photovoltaïque du GIE Élevages de Bretagne, gage de transparence et de suivi.« Un projet solaire, c’est un engagement sur vingt ans ou plus. S’informer en amont, c’est se donner toutes les chances de payer le bon prix et de sécuriser son investissement », conclut Cédric Havard.Toma Dagorn…

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