La pratique du désherbage mécanique des cultures de maïs entre progressivement sur l’exploitation de Romain Monot, éleveur conventionnel installé depuis 2023 sur Kersaint-Plabennec. Dès l’année dernière, il a choisi, après un premier passage chimique, de faire appel à son entrepreneur Jacques Buguel pour biner les parcelles. Ce binage était accompagné d’un semis de RGI. Promouvoir le mécanique sans pénaliser Pour les semis du printemps dernier, le Finistérien a réitéré la pratique, avec un accompagnement du syndicat de bassin de l’Elorn. Le principe de cette aide est de prendre à 100 % le coût de la prestation de désherbage sur 1 à 3 parcelles, dans une limite maximale de 5 ha. Pour déclencher l’intervention de la houe rotative, de la herse étrille et/ou de la bineuse, les parcelles entrant dans ce dispositif sont suivies par Yann Evenat, technicien au Gab 29. 180 € pour 3 passages Le syndicat de bassin de l’Elorn prend le sujet des molécules chimiques retrouvées dans les eaux à bras le corps. Après le S-métolachlore, le chlorothalonil est détecté. C’est pourquoi « nous essayons de promouvoir les techniques de désherbage mécanique sans pour autant pénaliser les agriculteurs : en cas d’impasse, ils peuvent décrocher en chimique », détaille Klervi Le Floch, chargée de mission agricole pour le syndicat. Les 5 ha de Romain Monot se situent dans le périmètre éloigné du captage de Pen-ar-Quinquis, sur la commune de Saint-Divy. 2,5 ha ont été semés après une dérobée de RGI, l’autre parcelle après maïs grain. Les semis ont été réalisés « en dernier, entre le 15 et le 18 mai », précise l’éleveur. Sur le précédent RGI, des repousses de la graminée ont obligé à avoir recours à un désherbage chimique, mais un passage de herse étrille a tout même pu être fait en prélevée de la culture….
Un accompagnement qui fonctionne
Romain Monot s’est essayé au désherbage mécanique de ses maïs. Il a été accompagné par le bassin de l’Elorn et par un technicien du Gab 29.
