Au 18 août, le déficit enregistré par les 15 stations du réseau Paysan Breton était de 104 mm de pluie par rapport à la moyenne 2018-2024. Par contre, les températures maximales de la première moitié du mois atteignent en moyenn 27,9 °C, avec une anomalie de +18,6 °C, et les minimales restent élevées à 16,4 °C (+12,3 °C). Sur l’année agricole, le cumul de précipitation atteint 807 mm en moyenne, contre une normale de 1 008 mm, confirmant une sécheresse exceptionnelle et durable. « Après un mois de janvier exceptionnellement pluvieux, tous les mois suivants ont été très secs, hormis les 15 derniers jours de juillet », confirme Jérôme Dréano, météorologue à Météo Bretagne. « À noter que les cumuls de 2022 – dernière année de sécheresse – et de 2025 sont proches si on se focalise sur la période février à août », ajoute-t-il. La dernière vague de chaleur a contribué à rendre plus visible le manque d’eau ces derniers jours (prairies grillées, maïs enroulés, légumes en souffrance, etc.).Il a plus plu sur l’estLes contrastes régionaux sont marqués. Comme souvent, les stations de l’ouest breton (Finistère, Trégor) affichent des cumuls supérieurs, portés par leur exposition directe aux perturbations atlantiques. Mais la comparaison met aussi en lumière un trait distinctif de 2025 : l’est de la Bretagne, généralement plus sec, a cette fois bénéficié de pluies relativement plus régulières. Certes, les volumes absolus y restent inférieurs à ceux de l’ouest, mais l’écart s’est réduit.La situation de 2025 illustre l’irrégularité croissante des régimes pluviométriques : de longues séquences sèches, entrecoupées de passages arrosés, redessinent un paysage hydrique où la distribution spatiale des précipitations compte désormais autant que leur cumul.Didier Le Du…
La sécheresse s’accentue
À rebours des impressions, la répartition des pluies en 2025 se rapproche fortement de celle observée en 2022.
