Il n’est pas trop tard pour vacciner

Alors que les vagues des variants 3 et 8 de la FCO vont continuer à se répandre sur toute la Bretagne, portées par le développement jusqu’en automne des moucherons vecteurs, la vaccination demeure le premier levier de lutte.

Graphique du nombre de cheptels atteints par la FCO selon le sérotype au 13 août 2025 - Illustration Il n’est pas trop tard pour vacciner
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« Nous continuons à conseiller la vaccination la plus rapide possible contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) des cheptels bovins et ovins en Bretagne. Ce n’est pas trop tard ! », déclare Thierry Le Falher, directeur sanitaire et santé Innoval, invitant les éleveurs à prendre contact avec leur vétérinaire sanitaire. « Tous les animaux peuvent être vaccinés, même dans les élevages où une circulation virale est observée. On peut juste s’abstenir sur les animaux présentant des signes cliniques, le temps qu’ils se remettent », ajoute Loïc Maurin, vétérinaire chez Innoval-GDS Bretagne.

Prendre contact avec son vétérinaire

Dans un communiqué, la préfecture de Bretagne précise qu’il n’y a pas « de contre-indications à vacciner un animal déjà infecté. Obtenir une immunité collective suffisante permet de protéger l’ensemble de l’élevage. »

« Désormais, seul le vaccin pour le sérotype 8 est pris en charge par l’État pour les élevages ovins », précise Loïc Maurin. Début juillet, quand la vague du sérotype 3 arrivait par l’est de la région et celle du sérotype 8 par le sud, seulement 10 % des élevages étaient vaccinés. « Aujourd’hui, ces vagues se rencontrent et ne s’arrêteront pas. Certains élevages sont touchés par les 2 sérotypes. »

1 800 cheptels bretons

Le 13 août, 1 802 cheptels avaient été confirmés positifs en Bretagne : 85 % en bovins, 15 % en petits ruminants. Peu de cas de mortalité sont relevés chez les bovins mais la FCO présente des répercussions économiques soit directement (longue fièvre, atteinte des muqueuses, vêlage prématuré, pertes de production) ou indirectement (baisse de performance de reproduction, moins de veaux nés, moins de renouvellement…).

Les vétérinaires et les partenaires des éleveurs invitent donc à vacciner d’urgence contre les 2 variants FCO qui circulent mais aussi contre la MHE (maladie hémorragique épizootique) qui n’a pas encore été détectée en Bretagne mais qui se transmet de la même manière, par piqûre de culicoïdes.

Désinsectiser les animaux avant transport

Loïc Maurin précise qu’on ne pourra pas faire baisser la charge de ces moucherons en généralisant des traitements insecticides. « Par contre, la désinsectisation des animaux est importante avant leurs mouvements. On peut aussi réduire au maximum les points d’eau stagnante à proximité, gîtes des moucherons. » Pour les intervenants dans les fermes, en plus de la biosécurité habituelle, fermer ses fenêtres de voiture limite le transport des insectes.

Agnès Cussonneau

Pas de dermatose nodulaire en Bretagne

Suite aux cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) observés sur des bovins en Savoie et Haute-Savoie, le niveau de vigilance sur le territoire national a été rehaussé sur cette maladie. « Il y a eu des suspicions en Bretagne mais pas de cas confirmé à ce jour », précisait Loïc Maurin en milieu de semaine. Cette maladie se transmet par piqûres de mouches de type stomoxe ou taon. Pour le moment, « la lutte se fait par élimination des lots de bovins touchés et par vaccination obligatoire dans un périmètre autour avec des indemnisations pour les éleveurs. »


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